
Sa Majesté Tatang Temgoua Emile Landry, le chef supérieur du groupement Fongo-Ndeng, a juré sur la loi d’exercer sa fonction d’officier d’état civil dans le respect des lois et régalements de la République.
La salle d’audience des tribunaux de Dschang était bondé de monde ce jeudi 30 mars 2017, à l’occasion de la prestation de serment-en tant qu’officier d’état civil du centre secondaire de Fongo-Ndeng- de Sa Majesté Tatang Temgoua Emile Landry.
Sa Majesté Tatang Temgoua Emile Landry, chef supérieur du groupement Fongo-Ndeng, commune de Dschang, devient ainsi Officier du Centre secondaire d’état civil de Fongo-Ndeng. Un poste vacant depuis la mort de son père et prédécesseur il y a trois ans.
Je suis très fier non pas seulement parce que le ministre de l’administration territoriale a fait de moi un officier d’état civil, mais surtout parce que la souffrance qu’endurait depuis trois ans la population de Fongo-Ndeng est finie à partir d’aujourd’hui ».
Dans ses réquisitions, le procureur de la république a largement édifié le nouvel officier d’état civil de la loi régissant l’état civil au Cameroun, sur les missions de l’officier d’état civil, sur le comportement à adopter et les risques de la profession.
« Je vous recommande d’être légaliste. Faites ce que la loi vous demande de faire. N’allez pas au-delà », a pour sa part conseillé le président du tribunal. Outre ce conseil, l’officier d’état civil, qui a l’avantage d’être un chef traditionnel doit maitriser sa population. Ceci signifie qu’il doit disposer au quotidien de toutes les naissances et de tous les décès. Cela passe bien évidemment par la sensibilisation des populations.
« Je vous demande d’être humble dans l’exercice de vos fonctions. Les portes du parquet vous seront toujours ouvertes. Les portes du siège vous seront toujours ouvertes. Je ne voudrais pas vous voir ici pour répondre du faux dans un acte. Ça ne vous ressemble pas », a précisé le président du tribunal.
L’officier d’état civil a pour mission d’établir, dans le respect de l’ordonnance, les actes de naissances et les actes de décès. Il ressort des statistiques que 30% des naissances ne sont pas déclarées, tandis que seuls 6% de décès sont enregistrés. D’où le défi de sa majesté de relever ces chiffres.
Augustin Roger MOMOKANA