
Pour le compte de la commune de Dschang, et dans le cadre du Programme intercommunal de gestion durable de l’eau et de l’assainissement (PiGeDEA), le PIPAD (Projet intégré pour la promotion de l’Auto-Développement) vient de conduire un diagnostic en vue de l’élaboration de la stratégie municipal concertée d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base de Dschang.
L’atelier de restitution de l’étude en vue de la stratégie municipale concertée d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base de Dschang a eu lieu vendredi 15 septembre 2017, en la Salle des fêtes de la commune de Dschang. Il était présidé par le Premier Adjoint au Maire le professeur Emile Temgoua.
Les participants à l’atelier étaient pour la plupart, en priorité, les bénéficiaires des points d’eau aménagés, les gestionnaires des points d’eau potables et des ouvrages d’assainissement tels les toilettes publics, les chefs de villages. Il était ouvert au grand public.
Il ressort de l’atelier que la commune de Dschang est dotée d’un important potentiel hydraulique. Mais que la réalisation de l’objectif « eau potable pour tous » demeure une pierre dans la chaussure du conseil municipal qui peine à trouver une meilleure politique en la matière et aussi pour l’assainissement urbain. Sur 100 points d’eau aménagés par la commune, plus de la moitié sont en panne. Ce n’est qu’un exemple prix pour illustrer la crise.
Selon Pascal Mbokouoko, le coordonnateur du PiGeDEA, « la principale difficulté est liée à l’indisponibilité du matériel pour le dépannage et les pompes qui tombent souvent très en panne ». Et pour contourner ces « difficultés » l’enquêteur propose des campagnes de « sensibilisation des populations sur la façon d’utiliser les robinets » et aux mesures d’hygiène pour maintenir propres les ouvrages réalisés. Par ailleurs, il serait souhaitable de penser un type d’ouvrage plus durable doté de matériels de bonne qualité.
Le PiGeDEA est un programme intercommunal de gestion durable de l’eau et de l’assainissement financé par l’Union européenne dans cinq communes du Cameroun sous la houlette de Dschang. Ainsi outre la commune de Dschang, dont l’expérience est avérée en la matière, les communes de Fongo-Tongo, Nkong-Zem, Kye Ossi et Douala 5ème forment le quintet bénéficiaire. A terme, il sera question que cette intercommunalité soit brisée et que chacun partenaire devienne une locomotive pour une nouvelle intercommunalité.
Augustin Roger MOMOKANA