
Deux assemblées générales (extraordinaire et ordinaire) de la SCAAP ont eu lieu samedi 23 septembre 2017 à Yaoundé. La première a visé la modification des statuts, tandis que la seconde a doté l’organisme d’un nouveau conseil d’administration.
A l’issue de ces deux instances l’on retiendra qu’une dérogation spéciale a été prise pour doter l’organisme d’un conseil d’administration de 32 membres au lieu de 17 comme cela est statutairement prévu. Au terme de son mandat dont la durée est de cinq ans, l’Assemblée générale pourvoira l’organisme d’un conseil de 17 administrateurs.
Par ailleurs, les 32 membres choisis par une commission et non par l’assemblée générale se sont retiré à l’effet de désigner le président et les trois vice-présidents. A l’issue de ce retranchement il est apparu que le candidat Daouda Mouchangou qui partait pour briguer un troisième mandat a été battu, au terme d’une élection à trois tours (1er tour : 15 voix contre 15. 2e tour : 15 voix contre 15. 3e tour : 16 voix contre 14. Deux administrateurs n’étaient pas présents), par Chemia Samuel Chop.
Au sortir de cette double assemblée générale où Bassek Ba Khobio et Daniel Ndo ont joué d’importants rôles, notre reporter a recueillis des réactions des vice-présidents de la SCAAP.
TJOMB MBANBA Clément : 1er Vice-président de la SCAAP
Si on n’a pas une agence qui nous gère, tout le futur est négatif
« Je dis merci à celui qui nous accompagne. Tout ce que nous faisons il faut dire merci à ce monsieur-là. Un : c’est le moment où les artistes photographes doivent normalement se confirmer. Je vais vous montrer les moyens. Si on n’a rien, on doit tout faire pour avoir les moyens. Je ne vous mens pas, si on n’a pas une agence qui nous gère, tout le futur est négatif. Combien de journaux paient les droits d’auteurs ? Mais je vous dis : vous allez vendre l’image de marque d’Ebolowa, de Kribi, de Dschang, de Bamenda, et ainsi de suite. Le pays en a besoin ; et c’est cela qui va faire du Cameroun le lion indomptable de la photographie. Mettez-vous au travail, nous allons mettre les mécanismes appropriés-comme cela se fait en Europe… Est-ce que vous savez qu’un free-lance à Paris, en une semaine, peut acheter deux Mercedes ? Promenez-vous avez votre appareil : un jour une photo va vous rendre riche. La photographie c’est la mère du cinéma. Vous exercez un métier qui doit normalement vendre l’image de marque du Cameroun. Il y a tout à revendre. Je vous dis : à côté de votre maison il y a un paradis. A l’intérieur de votre appareil photo il y a un paradis. Et vous représentez le Grand peintre. S’il y avait un appareil photo à son époque, tout le monde aimerait le ressembler. Rentrez chez vous et dites que nous sommes les apôtres du cinéma et de la photographie. »
Madame MBELLE ATANGANA Rosalie, 2ème Vice-président de la SCAAP.
Je vais organiser des campagnes de recrutement de jeunes réalisateurs femmes, hommes
« Mon principe c’est justice-travail-équité. Nous sommes là pour travailler pour les artistes et tous les agents de la SCAAP ; sans distinction de langue ou de genre. On est là pour le travail et je souhaiterais que tous les réalisateurs soient inscrits à la SCAAP, que tous les photographes soient inscrits à la SCAAP. Et ensemble nous pourrions construire une SCAAP de très bonne qualité.
Je vais organiser des campagnes de recrutement de jeunes réalisateurs femmes, hommes ; pour que tout le monde puisse bénéficier des fruits de son travail. J’en profite pour appeler les femmes à venir s’inscrire à la SCAAP. Parce que je sais que les femmes produisent de grandes œuvres, mais malheureusement elles ne sont pas inscrites à la SCAAP ; les jeunes aussi parce que quand on regarde la plupart des films qui sont diffusés à la Crtv, ce sont les jeunes qui les réalisent. L’admission c’est aller à la SCAAP, remplir une fiche, payer les droits d’adhésion et profiter des fruits de son travail. »
MANGA François Marie : 3e Vice-président de la SCAAP
« Demain nous risquerons d’être vomis si nous ne faisons pas le travail… »
« Je remercie le tout-puissant. C’est lui qui a permis que cela (notre élection, ndlr) soit possible. Sans lui nous n’aurions pas fait ce que nous avons fait aujourd’hui. Je supplie qu’il continue d’œuvrer dans ce sens-là, sinon nous risquerons d’être vomis. Aujourd’hui nous sommes applaudis, mais demain nous risquerons d’être vomis si nous ne faisons pas le travail pour lequel nous avons été appelés.
En posant la candidature on a forcément une vision. Nous sommes appelés à prôner le vivre ensemble. Parce que aujourd’hui sommes dans un état, et l’Etat ne peut pas permettre que nous ayons des visions divergentes alors que nous sommes dans la même maison. Nous devons d’abord prôner le vivre ensemble, ensuite le travail, l’équité, la justice et la transparence. C’est sous ces mots que nous allons nous mettre au travail. »
Agathe de SAINT-AFFRIQUE (Transcription)
Lire aussi Le droit d’auteur audiovisuel et photographique confié à CHEMIA Samuel CHOP.