
Parade militaire. Photo d'illustration.
La réorganisation intervenue, la semaine dernière, au sein des Forces de défense camerounaises suscite un sentiment mitigé. S’il est vrai que cela se justifie par la situation de crise aiguë que traverse la pays, il ne fait aucun doute que cela pourrait avoir une mission obscure.
Aucun Camerounais n’a oublié le désastre du « Commandement opérationnel » sur la ville de Douala. Un état militaire qui avait causé la disparition de nombreux compatriotes dont la justice n’a jamais élucidé ni les raisons ni le nombre exacte des victimes.
L’on craint que Bamenda, Kumba, Buea et bien d’autres localités du Cameroun anglophone, déjà mis en état d’urgence, soient soumis, dans les prochains jours à une dictat militaire. On sait comment l’armée opère lorsque le politique lui laisse le feu-vert pour opérer dans les zones de guerre ou d’insurrection.
Un décret du Président de la République du Cameroun avait créé, le 20 février 2000, le « Commandement opérationnel » dans le but de lutter contre la grande criminalité à Douala. Le Général de brigade Philippe Mpay alors commandant de la 2ème région militaire est nommé à sa tête. Plus de 1000 Camerounais seront abattus sauvagement, sans jugement, selon wagne.net. Du Commandement opérationnel l’on garde, également et surtout, en mémoire les « 9 Disparus de Bépanda ».
Augustin Roger MOMOKANA