
l’ASROC lors d’une conférence de presse
L’assurance a été donnée le 5 décembre dernier à Yaoundé par l’ASROC lors d’une conférence de presse.
En cette veille de fêtes de fin d’année, les consommateurs d’huile de palme peuvent dormir tranquille. La hausse des prix n’est pas à l’ordre du jour. Les tractations engagées début novembre dernier par la Société camerounaise de palmeraies (SOCAPALM) pour une révision à la hausse des prix de cession de l’huile de palme de 450 F à 600 F le kg, ont fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Lors d’une conférence de presse donnée le 5 décembre 2018 à Yaoundé par l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), il est ressorti qu’une éventuelle hausse des prix n’est pas envisageable. « La volonté exprimée par des industriels de la première transformation depuis 2013 de voir relever le prix de cession de l’huile de palme brute sur le plan national est contraire à la situation qui prévaut sur le plan international, notamment la baisse continue depuis plusieurs mois du prix de cette matière première essentielle aux industriels de la deuxième transformation », a expliqué Jacquis Kemleu Tchabgou.
De manière pratique, le SG de l’ASROC soutient que l’huile de palme brute en provenance du Gabon et produite par OLAM est vendue à 398 F tandis que le Cameroun vend à 450 F. Ce qui pourrait mettre en difficulté notre compétitivité, car il ne manque plus que le Gabon exporte son savon de ménage au Cameroun. Jacquis Kemleu Tchabgou estime par ailleurs que la question du prix ne se pose pas, mais qu’il est davantage question de planter pour relever la production nationale.
Au contraire, un éventuel relèvement du prix de cession de l’huile de palme pourrait anéantir tout espoir de compétitivité de la filière, partant la mort des planteurs villageois et agro-industriels.
Le comité de régulation de la filière des oléagineux partage le même avis. De l’avis de son président, le Dr Emmanuel Nkoulou Ada, les prix pratiqués localement sont plus rémunérateurs que ceux de l’international. Il prend appui sur les indices internationaux selon lesquels le prix de l’huile de palme brute FOB Afrique-Asie est de 282 F le kg, contre 450 F hors taxes pratiqué au Cameroun courant novembre 2018. Une tendance qui est appelée à se prolonger jusqu’en fin d’année 2018.
La fixation du prix actuellement en vigueur est justifié par des considérations économique et sociale. Du point de vue économique, ce prix tient compte de l’analyse de la structure des coûts des agro-industries, des DSF, des balances comptables, des plans d’investissement entre autres. Sur le plan social, le pouvoir d’achat des consommateurs est mis sur la table, car les pouvoirs publics sont motivés par la volonté de lutter contre la vie chère et de protéger l’industrie camerounaise.
Les raffineurs dans le désarroi
Malgré tous les efforts déployés par les raffineurs des oléagineux du Cameroun pour assurer la disponibilité en qualité et en quantité des huiles raffinées, du savon de ménage et du savon de toilette sur le marché national, les opérateurs de la filière sont actuellement confrontés à une récente règlementation sur les exportations du savon.
D’après cette règlementation, les opérateurs doivent désormais effectuer, du point de vue fiscal, autant de déclarations qu’il existe de camions devant le transporter. Ce qui induit des surcroîts, notamment le paiement de 25 000 F.CFA par camion au niveau de la taxe informatique et 30 à 35 000 F.CFA par déclaration au niveau du transitaire. L’autre conséquence de l’application de cette loi, c’est la perte de temps et d’argent. L’indisponibilité ou l’instabilité de la connexion Internet peut immobiliser les cargaisons durant 48 à 72 heures.
Le CTA amorce sa vitesse de croisière
La conférence de presse donnée le 5 décembre 2018 a permis à Jacquis Kemleu Tchabgou, président du Comité d’orientation du Centre technique agro-alimentaire du Cameroun (CTA-CAM) de faire le point sur les activités de la structure. A date, les matériels et équipements du laboratoire de référence du CTA-CAM ont été réceptionnés en novembre dernier à Douala. Les essais à blanc vont démarrer dans les tout prochains jours. Quant au lancement officiel du laboratoire, il est prévu pour fin décembre-début janvier. L’opération sera faite par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Alamine Ousmane Mey.
KGB