
Inauguration de la centrale solaire voltaïque hybride de l’hôpital de Bangangté
Le magistrat municipal de Bangangté, Célestine Ketcha Courtés a inauguré jeudi la centrale solaire photovoltaïque de l’Hôpital de district de Bangangté.
Le directeur de l’Hôpital de district de Bangangté dans le département du Ndé, le Dr Bouba, peut se frotter les mains. Le 12 décembre 2018 le maire de la commune de Bangangté, Célestine Ketcha Courtés a procédé à l’inauguration de la centrale solaire voltaïque hybride de l’hôpital de Bangangté. Une initiative du magistrat municipal à travers la structure qu’elle préside, le Réseau des femmes élues locales du Cameroun (Refela-Cam). En partenariat avec l’Association internationale des maires francophones (Aimf).
L’événement qui se déroule sur le site de la structure hospitalière au centre ville a connu la présence du représentant de l’Aimf, Arianna Ardesi ; du responsable de l’entreprise Soprocit, soumissionnaire du marché; de Yawat Kelly, chef de la mission de contrôle, Genex ; du chef du projet, Georges Dongmo et des badauds.
la centrale comporte 72 panneaux solaires d’une puissance de 280 Wc chacune, soit une puissance totale de 20, 16 Kvc ; 24 batteries d’une puissance de 2000 Ah/2 V chacune ; 3 onduleurs d’une puissance de 10 KVa chacun.
Prenant la parole à l’occasion, Dr Bouba a laissé entendre que cette centrale solaire « que nous inaugurons aujourd’hui » permet de brancher simultanément, 24 h sur 24 h : 173 tubes de néons, 54 lampes à incandescences, 16 appareils biomédicaux. Selon ses dires, l’hôpital était jadis confronté au problème de la fourniture approximative en énergie électrique. Les délestages intempestifs de la structure nationale en charge de la distribution de courant électrique étaient devenus un véritable goulot d’étranglement dans la réalisation des objectifs assignés à « notre structure. »
D’ailleurs, ceci justifie l’euphorie qui a gagné les populations de Bangangté à de la réalisation des installations de la centrale dont la mise en service rend autonome, en énergie électrique, l’Hôpital de district de santé de Bangangté.
« Je suis un gestionnaire comblé en ce sens que désormais notre hôpital est capable maintenant de donner des prestations de qualité sans interruption. Il n’est plus question de dire que l’on ne plus faire telle ou telle opération faute de courant électrique. Nous ferons bon usage de ces installations qui font de nous les bénéficiaires de la décentralisation,» appuie le médecin.
Célestine Ketcha Courtés quant à elle rassure que l’objectif à atteindre est d’autonomiser l’hôpital de district de Bangangté pour réduire les coûts de consommations énergétiques. Et solutionner de façon efficiente les cas d’opérations chirurgicales et d’accouchements des femmes. « Le président de la République a signé l’Accord de Paris qui met les énergies renouvelables aux cœurs des agendas de la protection de l’environnement dans le cadre de la lutte contre les gaz à effet de serre, favorables aux changements climatiques. Avec la décentralisation, les maires, acteurs de développement, doivent comprendre qu’au-delà de l’appui budgétaire de l’Etat, ils doivent faire chemin avec les agents de développement et partenaires de la coopération au développement comme l’Aimf pour l’atteinte des agendas mondiaux de développement, » dit-elle.
En capitalisant sur l’événement du jour qui s’inscrit pleinement dans la poursuite des Objectifs du développement durable (O DD), appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, et protéger la planète, le Refela-Cam devrait permettre l’essaimage national de la démarche, se défend Arianna Ardesi.
Signalons qu’en plus de cette centrale solaire ainsi érigée, la mise en place, dans le centre urbain et la périphérie, de 25 lampadaires solaires simple crosse et 56 lampadaires solaires double crosse n’est pas en reste.
Aux origines de l’initiative
Selon le chef de l’exécutif municipal, l’initiative du Refela-Cam qui est de contribuer à la localisation des Objectifs du développement durable, notamment, l’Odd 7 : « Energie propre et d’un coût abordable, » prend ses origines des accords de Paris sur le climat lors de la Cop 21. En marge de ce grand sommet, 17 femmes maires en provenance des 10 régions du Cameroun qui ont fait le déplacement de Paris sur invitation du maire de Paris et présidente de l’Aimf, Anne Hidalgo, avaient transmis à l’Association leurs idées de projets. « Les projets pilotes de Bangangté et Fokoué ont été maturés puis, ont suivi les projets de 5 autres villes : Afanloum, Angossas, Mayo-oulo, Mbengwi, Mintom. Le montant global du financement de la première phase du projet est estimé à 1 100 000 euros, soit un montant 72I 600 000 FCFA. La ville de Bangangté avec sa composante Energie renouvelable dans la commune de Bangangté (Enerba) s’en sort avec la plus grande cognotte (281 645 072 fcfa) compte tenu de sa superficie et de sa population à plus de 200 000 habitants, » déclare-t-elle.
Filbert AZAP NDONGO
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