
Photo d'illustration
Une paroisse scellée par les fidèles
Depuis son départ, la paroisse a été scellée par les populations. « Aucun prêtre n’y accèdera s’il a signé les conditions que nous sommes entrain d’élaborer, seule condition pour que cette paroisse rouvre ses portes. » Les gens du village ont le macabo de l’église.
Informé, le chef supérieur du groupement Bamendou s’est transporté au Collège St Albert le Grand. Devant la communauté éducative réunie- plus de 300 personnes- il se fait raconter la scène du viol par la victime. Il le fallait pour s’assurer que ce qui se dit n’est pas le fruit de l’imagination d’un individu. Après avoir religieusement écouté la victime, il a annoncé que la mère conduira sa fille à l’hôpital en vue de l’obtention d’un certificat médical. Après quoi il se chargera personnellement de déposer plainte contre le curé. Le lendemain la mère conduit sa fille plutôt ailleurs qu’à l’hôpital.
Lorsqu’elle revient à la tombée de la nuit, elle veut raconter aux gens les choses qu’on ne peut pas aimer écouter. Elle n’a pas obéi aux ordres de Sa Majesté. Comme conséquence immédiate, le catéchiste cocu renvoie sa femme chez ses parents.
Par la suite, le chef supérieur s’est personnellement chargé de conduire la victime à l’hôpital où un certificat médical a été dressé. Au village on raconte que la plainte a déjà été déposée, et on attend désormais l’ouverture du procès.
Les femmes et les filles n’ont qu’à bien se tenir. Le charme de leur corps, ainsi que leur parfum attire beaucoup les prêtres.
Augustin Roger MOMOKANA
Crédit photo: Diocèse de Bafoussam