
La police a interpellé Maurice Kamto et ses lieutenants
Le procès de Maurice Kamto s’ouvre ce 6 septembre, au Tribunal militaire de Yaoundé dont le principal accusé et ses coaccusés dénoncent toujours l’incompétence à juger des civiles.
Maurice Kamto, Christian Penda Ekoka, Paul Eric Kingue, Albert Nzongang et autres comparaître, sous réserve de l’incompétence de « votre Tribunal à juger les civils » à leur procès qui apparait déjà, à leur conscience, comme un « authentique drame judiciaire à huis clos ».
En prélude à l’ouverture le 6 septembre de ce procès, les coaccusés ont déposé, le 2 septembre 2019, une note auprès de la présidente du Tribunal Militaire de Yaoundé dans laquelle ils relèvent pour les dénoncer, des violations flagrantes des règles du droit notamment par les juges de l’habeas corpus, les tortures subies dans les locaux de la gendarmerie nationale et les services de police, et le caractère hautement politique du procès.
Par ailleurs, le professeur Maurice Kamto et ses coaccusés persistent dans la contestation de la victoire de monsieur Paul Biya à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 ; tout comme ils dénoncent une justice aux ordres.
Monsieur Paul BIYA, dont la régularité de l’élection lors du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 est contestée, est le chef suprême des armées et ministre de la défense. A ce titre, votre Tribunal est directement placé sous son autorité», dénoncent-ils.
Par ailleurs, font savoir les coaccusés à madame la présidente du Tribunal militaire, les « enjeux sociaux et politiques » de leur procès exigent qu’il soit public. Or la « salle d’audience de votre tribunal militaire est très exigüe pour accueillir tout ce monde ».
En terme de monde Maurice Kamto et autres citent les parties directement concernés par le procès, en l’occurrence plusieurs dizaine d’accusés, près d’une centaine de témoins, le collectif d’avocats, les avocats de l’État, l’équipe du Commissaire du gouvernement, et d’autres personnels du Tribunal Militaire.
Pour rappel, Maurice Kamto et ses coaccusés devront répondre d’ « avoir participé à l’organisation de toute réunion ou manifestation dans un lieu ouvert au public…après notification de l’interdiction légale, avec cette CIRCONSTANCE AGGRAVANTE QUE CES MANIFESTATIONS ÉTAIENT A CARACTÈRE POLITIQUE ».
Augustin Roger MOMOKANA