
un récit post-apocalyptique qui prédit la pandémie du coronavirus
« L’année du Lion », un roman du sud-africain Deon Meyer, paru en 2018 aux éditions du Seuil, est un récit post-apocalyptique qui prédit la pandémie du coronavirus.
Le livre s’ouvre dans un décor nu, vide, de désolation totale. Parce que 90% de la population de cette Afrique-là a été ravagé par la pandémie du « viruscorona ».
« Quelque part en Afrique du Sud, Willem Storm et son fils Nico, font halte dans une station-service déserte à la recherche d’essence. L’endroit est plongé dans le noir, les rues sont vides, les maisons alentour abandonnées. Ils sont les rares survivants d’une épidémie qui a décimé 90 % de la population mondiale », écrit Le Parisien qui a décrypté l’ouvrage.
Qu’est-ce qui s’est passé ? En Afrique tropicale, deux virus- l’un animal et l’autre humain- ont fusionné. Le premier homme infecté par ce nouveau virus mortel va le transmettre à l’un de ses parents, en service dans un aéroport. Le parent qui tousse va à son tour transmettre le virus à une passagère qui s’apprête pour monter dans l’avion. Elle se rend en Angleterre pour une compétition sportive de grande envergure.
La pandémie va ainsi trouver un terrain fertile pour se propager dans le monde. Le témoigne ce tableau entre Willem Storm et le fermier Hennie Laas, un autre survivant de la catastrophe : « Comment raconter la fièvre ? Se demande Hennie […] On voit les actualités à la télé et on les entend à la radio et on pense, non, ils vont l’arrêter avant que la chose arrive chez nous et on a un peu peur.»
Deon Meyer apporte une explication à « L’Année du Lion ». Il a voulu explorer un monde après les ravages d’un virus. Pour cela il s’est lancé dans les recherches sur la nature des pandémies. Ce grâce à quoi il pu imaginer ce « imaginer ce que ce serait de vivre une telle situation. » Il s’est inspiré, dit-il, de la grippe aviaire H5N1 de 1996 et de la grippe porcine H1N1 de 2009-2010, de l’Ebola qui sévit dans certains pays africains à l’instar de la République démocratique du Congo.
Pour mettre en scène ce monde fictif postapocalyptique Deon Meyer a dû tuer 95 % de la population mondiale, tout en laissant intact toutes les infrastructures. Ces recherches lui ont donné « l’idée d’explorer la possibilité qu’un virus soit à l’origine de l’apocalypse dont j’avais besoin ».
Par ailleurs, Deon Meyer a fait appel à un virologue de renommée mondiale, le professeur Wolfagang Preiser, chef du département de virologie médicale de l’université de Stellenbosch, pour créer le virus.
Augustin Roger MOMOKANA