
62 milliards francs CFA. Tel est le budget qu’il faudra au Syndicat des Communes de la Menoua (SYCOME) pour concrétiser sa stratégie d’assainissement et de gestion des boues de vidange (GBV).
« Lorsqu’on a validé la stratégie, cela signifie qu’on a pris la décision d’aller vers la résolution du problème. Et pour ce faire on a besoin d’experts qui accompagnent cette volonté politique pour se rassurer que les choses vont être faites de façon convenable. La question des boues de vidanges est très préoccupante dans toutes les municipalités qui sont en développement parce qu’il y a un ensemble de pratiques qui se développement, il y a des besoins qui naissent et il faut bien pouvoir les gérer », Jacquis KEMLEU TCHABGOU est la maire de la Commune de Dschang.
Les maires de Dschang et Penka-Michel, les représentants de leurs collègues de Fongo-Tongo, Fokoué et Nkong-Zem ont donné leur quitus aux résultats de l’étude pour le développement de la stratégie d’assainissement et du monitoring dans l’intercommunalité de la Menoua. Cette étude et les trois autres qui l’ont précédée sont les fruits d’un financement de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et Nantes Métropole.
C’était la deuxième fois que Dr Marie-Madeleine NGOUTANE PARE présentait son étude devant les six maires réunis autour de l’équipe de l’Agence municipale de gestion des déchets (AMGED) et des responsables des services techniques des cinq autres communes du département de la Menoua.
Cette étude a consisté à développer les outils pour la stratégie et le monitoring de la gestion des boues de vidanges dans l’intercommunalité de la Menoua, sous l’impulsion du SYCOME et avec la mise e œuvre de l’AMGED.
« Il est question d’accompagner les maires dans la gestion des boues de vidange, partant de tous les maillons, à savoir les maillons d’accès qui sont les maillons de stockage qui se situent au niveau des ménages, les maillons de vidange et de transports des boues de vidange, les maillons du traitement. Il est questions de les aider à structurer la filière ».
Pour son étude, Dr Marie-Madeleine NGOUTANE PARE a recueilli les données sur chacune des six Communes de l’intercommunalité, a effectué des missions sur le terrain, et a enfin dressé des portraits spécifiques, compte tenu des disparités observés ici et là.
Globalement, il va falloir doter chacune des communes d’un maillon de gestion des boues de vidanges qui aura en charge d’assurer , entre autres, le service des boues de vidanges, de réaliser des latrines aux normes, d’assurer le contrôle sanitaires des installations, de veiller au respect du manuel du vidangeur.
Le problème n’est pas au niveau du financement de la stratégie. Il s’agit d’une stratégie qui sera mise en place en plusieurs étapes. L’impératif c’est la qualité de travail attendue des services techniques. Ils doivent cesser d’ « être complaisant dans l’attribution du permis de construire », en veillant à ce que les sollicitations soient destinées aux zones constructibles. Ce faisant il règlent les risques environnementaux.
« Il faut que chacun donne le meilleur de lui pour faciliter la mise en œuvre de ce projet. Nous sommes déterminés à aller vers ce projet. C’est pour cela que l’eau et l’assainissement sont capitaux. Au plus tard en 2022 chaque commune de la Menoua devra être dotée d’une décharge municipale. Vous avez du pain sur la planche », a lancé Jacquis KEMLEU TCHABGOU aux responsables des services techniques des six Communes membres du SYCOME.
Le maire de la Commune de Dschang, dans la cadre du renforcement de la prévention la prévention contre la Covid-19, a remis aux cinq Communes de la Menoua présentes des kits anti Coronavirus. Chaque kit comprend un paquet de maques de protections et de la solution hydro alcoolique. Ces kits sont une contribution supplémentaire de l’AIMF et de Nantes Métropole aux communes de la Menoua réunies au sein du SYCOME.
Augustin Roger MOMOKANA