
Maurice KAMTO, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a été libéré mardi 8 décembre 2020. En levant le siège de sa résidence, les forces de sécurité lui restituent son droit de sortir et de venir. Un droit dont il était privé depuis trois mois.
le professeur Maurice KAMTO est ainsi libéré le lendemain des élections régionales dont il était opposées. De quels éléments de menaces disposait-il pour pouvoir empêcher la tenue de ces élections ? Certainement pas d’une milice. Pourtant sa libération témoigne de ce qu’il est une force redoutable qui aurait pu, s’il n’avait pas été mis en résidence surveillée.
Ma libération synonyme de décrispation ?
Ce qui est en jeu, c’est la lutte pour la liberté, la justice dans notre pays, le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et la modernisation du Cameroun pour que ce pays puisse donner à ses citoyens la chance de vivre au niveau où ils peuvent vivre en raison des ressources dont regorgent le Cameroun.
Ce qui a changé
Je crois que le problème qui nous est posé c’est celui du type de société dans lequel nous vivons où on peut utiliser tout le vocabulaire bien installé dans la société mondiale, société démocratique ; c’est-à-dire les notions d’État de droit, de liberté publique, des droits de la personne humaine mais pratiquer le contraire au quotidien. Et ça devrait nous interpeler tous en tant que Camerounais.
La nature de mon prochain combat.
Mon champ de bataille est politique et il restera politique. À chaque fois nous avons écrit ; de la présidence jusqu’à Elecam pour dire que ce code est mauvais. Nous avons fait des propositions. Du côté du gouvernement, on ne prête pas l’oreille à ce que nous disons. Est-ce que cela intéresse qui que ce soit. C’est vain ce qu’ils font. Ils peuvent croire qu’ils ont gagné, mais ils se trompent. La lutte n’a même pas encore commencé. Il faut qu’ils le sachent.
Un message à mes militants
Ne croyez pas que votre combat est vain. L’histoire est toujours faite par quelques personnes. Je voudrai surtout leur dire de rester confiants et mobilisés parce que la lutte que nous menons peut encore prendre du temps. Je vois bien où est-ce qu’on est en train d’aller. Il peut y avoir des détours, des monts et des vallées. Mais nous allons y arriver. Je pense que notre pays mérite mieux. Notre combat est juste et il sera victorieux.