
On attend…On attend. Et pendant que ce temps d’attente se fait de plus en plus long, la femme actionne sa machine à persuader le président de la république afin qu’il accorde plus de place à la femme lorsqu’il décidera de former un nouveau gouvernement ou de remanier le gouvernement. Les femmes ont le visage serré à cause du peu de considération qu’il leur a toujours accordé jusqu’en 2019.
Madame Viviane ONDOUA BIWOLE, professeur des universités, est à la manœuvre depuis février 2021, date à laquelle elle a publié un important Who’s who féminin sous le titre symbolique « Mini portraits de 80 femmes influentes au Cameroun » dont 50 pour cent travaillent dans la haute administration en tant que membre du gouvernement ou chef d’institution et d’entreprises du portefeuille de l’État.
Ce document brosse les portraits de quelques femmes connues et inconnues du grand public. Certaines sont membres du gouvernement, universitaires, hauts gradés dans les forces de sécurité et de défense, chefs d’entreprise, leaders de la société civile ou d’opinion.
En ouverture, Viviane ONDOUA BIWOLE recentre le débat à partir d’une considération sociale qui voudrait marquer la différence entre l’homme et la femme par le sexe, pas du sexe jouissif, mais le sexe en tant que caractéristique fondamentale du genre. Caractéristique qui s’appuie une inégalité non justifiée. L’on ne saurait nier à la femme les qualités pour tenir une haute administration dès lors qu’elle bénéficie des mêmes atouts sur le plan de l’instruction que l’homme.
Comme elle s’adresse directement au président de la République, Viviane ONDOUA BIWOLE souhaite par ce contact proposer à la sagacité du Chef de l’État un panorama des « des femmes capables, des femmes compétentes, des femmes aux trajectoires spéciales et dignes de confiance. »
Pour aller plus loin et convaincre le président Paul Biya, madame Viviane Ondoua Bowolé expose les traits distinctifs de l’homme et de la femme, d’après une étude de Jaran-Duquette et Saint-Charles (2007). Selon ce dernier, la femme se démarque de l’homme par la douceur, la compassion, l’affection, la sensibilité et la timidité ; et à l’opposé de l’homme réputé pour son agressivité, l’ambition, la domination, la confiance et l’indépendance.
Avis au président de la République, avant de dérouler sa longue liste de 8o portraits de femmes : « la nature des profils affichés obligent à constater que les femmes ne déméritent pas. Certaines pourraient même embarrasser le Président Paul Biya qui regretterait de ne les avoir pas associées plus tôt aux affaires de la République au niveau stratégique. Les échos de leurs réalisations ne résistent pas à la tentation de leur faire allégeance ! »
Il ne reste au Président de la République qu’à parcourir le précieux document pour y puiser, si nécessaires, les nouvelles amazones à qui confier des charges ministérielles puisque c’est de cela surtout qu’il s’agit. Peut-être que la femme demande à avoir à gérer aussi des ministères de souveraineté à l’instar de celui de l’administration territoriale, la sureté nationale, les finances, ainsi que d’autres portes feuilles importants comme celui des travaux publics, la justice, les travaux publics, le sport, la décentralisation, entre autres. Monsieur le Président de la République, vous ne perdez rien à juger le maçon au pied du mur !
Voir le Mini-biographie-des-femmes-fevrier-2021
Augustin Roger MOMOKANA