
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 07 juillet 2021.
Le leader charismatique de l’opposition des années 1990 et 2000 au Cameroun, Ni John Fru Ndi a 80 ans. John Fru Ndi est né le 7 juillet 1941 à Baba II, arrondissement de Santa, près de Bamenda, dans la province du Nord-Ouest. L’événement n’est pas passé inaperçu.
Des photos du 80e anniversaire du chairman du principal parti de l’opposition des décennies 1990 et 2000 ont été partagées sur les réseaux sociaux.
John Fru Ndi célèbre son anniversaire au moment où le débat sur sa succession à la tête du Social democratic front (SDF) continue à alimenter les discussions dans les quartiers comme dans les arcanes politiques du pays.
« À un certain âge et à un certain moment de la vie, vous devez laisser les plus jeunes continuer. Et ils doivent prendre le relais quand vous êtes encore là pour voir ce qu’ils font, ainsi vous pouvez les diriger et les corriger » avait-il indiqué aux journalistes réunis à son domicile de Yaoundé le 11 février 2021.
Cette annonce, que le Chairman justifie par le poids de l’âge, tarde à se concrétiser. Il a même créé et instauré un climat de tension entre deux potentiels candidats à sa succession à la tête du parti: le Vice-président Joshua Osih qui avait été le candidat du parti à la présidentielle de 14 octobre 2018 et le député Jean-Michel Nintcheu.
Pour justifier ce statut quo, des analystes politiques s’appuient sur les rivalités entre les potentiels successeurs et surtout l’instabilité de John Fru Ndi qui pour des raisons de santé a, au cours de ces deux dernières années, vécu aux Etats-Unis plus qu’au Cameroun. John Fru Ndi ne voudrait pas voir son parti voler en éclats après la désignation de son successeur.
La désignation d’un nouveau président est attendue. Elle ava certainement apporter un nouveau souffle à ce parti politique qui ne fait plus rêver les camerounais. Ses performances aux dernières échéances politiques (présidentielle, locales) le témoignent à suffisance. Son candidat Joshua Osih avait totalisé 118 704 voix, soit 3,35% des suffrages. La situation s’est avérée catastrophiques aux législatives (05 députés) et aux municipales ce parti de la balance a pu obtenir 04 maires sur 360 mairies en course.
En 1990 le SDF a été revendiqué et obtenu la démocratisation de la vie politique au Cameroun. Cela s’est traduit par la création de plusieurs partis politiques et l’organisation en 1992 de la première élection présidentielle véritablement démocratique.
Augustin Roger MOMOKANA / Photo: DR