
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 3 Février 2022.
Plusieurs personnalités ont pris par lundi après-midi, en la salle Manu Dibango de l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang, à la cérémonie d’ouverture de la 8ème édition du Festival international du film éducatif.
Parmi elles, des responsables du ministère des arts et de la culture venus de Yaoundé, le délégué régional et le départemental, le proviseur et des enseignants du lycée de Nzenmeh.
Trois réalisateurs étaient également présents : Achille TEKOUMO, Sylvie SINTCHEU et Johny BALONGI. Ce dernier vient de la République démocratique du Congo.
Après une brève cérémonie ponctuée d’allocution, de la représentation d’une séquence de la pièce de théâtre « Le Patriote » de DONGMO SOPGIO, et l’entrée du trophée Komane, a été ouverte la série de projection des films du jour.
Le bal des projections est inauguré par « Sa’a Feutseu » Anigue FEUMBA. Un film de 48 min sur la complexité de la polygamie. Alors qu’il est le chef d’un harem de trois épouses très attachantes, WAKEU FOGAIN (de regretté mémoire) est récompensé par son roi qui lui donne en mariage sa fille en reconnaissance de ses exploits de chasseur. Cette nouvelle présence brise l’harmonie du couple.
« MAMA MUILU » du congolais Johny BALONGI est un véritable plaidoyer contre la colonisation. Ce film d’une heure met aux prises le kibanguisme de Simon KIBANGU aux colons. Cette église revendique l’égalité entre les races, s’inscrivant contre la présence des Blancs en terre africaine. Ce conflit va couter la vie à Simon KIBANGU arrêté et condamné à 30 ans de prison. Sa jeune femme prend sa relève.

« HARAMBEE » de Moses KIBAMBE est un court métrage de 15 min sur les massacres. Identique de « TEKOU » d’Achille TEKOUMO qui est un miroir de la crise anglophone qui sévit au Cameroun depuis 2016. A la différence du « HARAMBEE » où l’on voit une famille venger ses morts, « TEKOU » (17 min) prône plutôt le vivre ensemble des déplacés internes.
« SCANDALE » de Sylvie SINTCHEU est un véritable scandale qui choque et fait des victimes. Ce film de 10 min a été ficelé autour de deux hommes surpris dans le lit. Cette découverte inattendue provoque des chocs aussi bien chez les homos que chez leurs membres de famille.
« A CE SOIR », 3 min, de Patrice GUILLAIN est une complainte de la solitude dans un monde où l’on se croit en couple.
La journée du vendredi 4 février prévoit une campagne de sensibilisation aux maladies cardiovasculaires. Ce sera au Lycée de Nzenmeh. Suivront de 11h à 13h la projections de films, et de 14 h – 17h30 l’atelier de formation à l’écriture du scénario .
Augustin Roger MOMOKANA