
« La photographie est un métier. Il y en a qui vive grâce uniquement à la photographie. Il y en a qui ont d’abord un métier avant de pratiquer la photographie. Nous n’allons pas laisser ces derniers détruire notre métier » dixit KENFACK Robert, président d’un collectif de photographes exerçant à Dschang.
Mobilisés dans le cadre d’une semaine consacrée à leur profession, une trentaine de photographes amateurs et professionnels exerçant dans le département de la Menoua ont décidé de ne plus évoluer en rangs dispersés.
« La photographie est une écriture au même titre que la rédaction, la peinture, la sculpture, le design, etc. Il s’agit d’un art qui est exercé par des professionnels et des intrus qui, malheureusement se cachent sous le prétexte de la technologie numérique pour faire sombrer le métier », a expliqué MOMOKANA Augustin Roger lors de la conférence organisé ce lundi 30 janvier à la maison de la femme et de la famille par le collectif.
La semaine a été meublée par des activités sportives (rencontres de football livrées contre l’équipe des joueurs de fanfare et un autre qui les a opposés aux DJ) et intellectuelles (un atelier sur le pilotage du drone et les prises de vue aériennes, une conférence-débat sur le thème : Photographe aujourd’hui, photographe demain : un devoir tous »), ces acteurs sociaux ont décidé de cesser de fonctionner dans la clandestinité.
« Tout ce que nous avons à faire c’est de nous mettre en association, après nous verrons par quel bout engager notre combat pour la survie de la photographie et du métier de photographe ».
S’agissant de la conférence, elle leur a permis de revenir sur les maux qui minent leur secteur de la photographie, d’explorer les pistes de sortie de crise et surtout de mobiliser l’ensemble des acteurs (photographes, laboratoires) afin que la profession soit sauvée.
Ainsi, leur rencontre prévue le 8 février sera consacrée aux réflexions sur les voies et moyens pour se constituer en association. Ils n’écartent pas la possibilité d’adhérer au syndicat national des photographes professionnels du Cameroun (SYNAPICAM).
« Que chacun dise ce qu’il a au fond du cœur pour que enfin notre métier soit sauvé de la crise dans laquelle il est plongé du fait de certains d’entre nous et des patrons de laboratoire. »
KENFACK Robert et ses proches remontés par les pratiques dévastatrices des laboratoires qui ne font aucune différence entre le photographe professionnel et l’amateur, entre le photographe et le non photographe. Ainsi les prix et la qualité de produits figurent sur la liste des griefs qui plombent la photographie.
Augustin Roger MOMOKANA
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