« Qu’est-ce qui favorise l’hypertension artérielle qui est la cause des AVC ? C’est le fait de consommer trop du sel. »
Des centaines d’élèves du lycée bilingue de Zenmeh ont pris part vendredi à une grande campagne de sensibilisation sur les Accidents vasculaires cérébraux et les gestes de premiers secours.
La campagne organisée dans le cadre de la 9e édition du Festival international du film éducatif de Dschang, Festival Komane, était animé par Docteur Armand NGHEMKAP, médecin urgentiste exerçant à Soisson en France.
« Quels sont les signes annonciatrices de l’AVC ? L’AVC est une attaque du cerveau. Cette attaque va se manifester par une faiblesse au niveau d’une partie du corps. En médecine cette faiblesse s’appelle la paralysie. Il y a parfois le fait d’avoir de violents maux de tête alors qu’on n’est pas habitué à avoir ces maux de tête. On peut aussi avoir une partie du visage qui tombe, la paralysie faciale avec un nez qu’on n’arrive plus à fermer, une bouche déformée. Ce sont des choses qu’il ne faut pas négliger. Quanb on a cela, on doit immédiatement aller à l’hôpital. »
L’activité en deux temps, une ouverture par des animations (danse, humour, etc.) a permis à ce médecin mondialement connu pour ses interventions concernant les AVC et l’hypertension artérielle dans les milieux sportifs et le showbiz d’échanger avec les élèves.
Un jeu qui a permis aux enfants d’exposer leurs connaissances en la matière. Ainsi, ils ne sont pas pour certains étrangers lorsqu’on leur parle d’AVC ou d’hypertension artérielle.
« La personne victime d’un arrêt cardiaque s’écroule, il perd connaissance. Pour savoir si la personne ne respire plus il faut se rapprocher d’elle, se pencher d’elle, l’appeler pour savoir si elle est consciente, serrer sa main. Si on se rend compte qu’elle ne réagit pas, on se rapproche de son nez pour voir s’il y a un souffle qui sort du nez. En même temps on regarde si sa poitrine se soulève. Si la personne ne respire plus, si sa poitrine ne se soulève plus, alors la personne est en arrêt cardiaque. »
Le Festival Komane sensibilise les élèves du Lycée Bilingue de Zenmeh à l'hypertension artérielle et aux AVC #Sante #hypertension #AVC #Cinema #festival #FestivalKomane #Dschang pic.twitter.com/OUG1owMSX5
— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) February 3, 2023
Ainsi en jeu de questions-réponses, avec des primes pour les bonnes réponses, les enfants ont appris de la définition, des causes, des manifestations, les mesures préventives ; avant de passer à la démonstration. Ainsi le massage cardiaque intervient en cas d’arrêt cardiaque. L’on doit au préalable de rapprocher de la personne qui a fait un malaise, l’appeler, se rassurer qu’il ne respire plus par ses narines, que la poitrine ne monte plus, puis appeler le secours, avant d’engager le massage.
« Quand on s’est rassuré que la personne est en arrêt cardiaque, on ne panique pas. La première chose à faire, il faut appeler les secours. Ensuite, il faut pratiquer un massage cardiaque sur la personne. Entre temps les secours vont venir avec un défibrillateur.»
Tour à tour, des élèves volontaires sont venus démontrer comment se pratique un massage cardiaque. Un exercice réussit pour les uns, approximatif pour les autres, échoué pour certains.
« L’Hypertension est une maladie. C’est la pression qui est exercée par le cœur qui fait circuler le sang dans notre organisme. Cette pression-là est un chiffre, il ne doit pas dépasser 14/9. Dès votre retour à la maison, demandez à votre papa ou à votre maman s’il connait sa tension. 14 c’est lorsque le cœur se contracte, et 9 c’est le chiffre bas. S’il ne connait pas, il est exposé à faire l’AVC. C’est l’hypertension qui cause les AVC. Quand on est troublé, quand on est stressé, ce chiffre peut monter plus qu’il ne le faut. C’est ainsi que vos artères vont rompre. Ce qui va donner un AVC. On peut éviter un AVC en contrôlant son hypertension artérielle. »
Après cette campagne contre les AVC et l’hypertension artérielle, l’équipe du Festival Komane conduite par Martial KOUAMOU NKEGNE, directeur dudit festival, les enseignants et les élèves ont regagné la salle pour la projection de la première vague des films de cette journée.
La suite du programme prévoyait, dans l’après-midi, un atelier d’initiation à l’écriture du scénario à l’espace bibliothèque pour enfants de l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang, de même que la projection des films devait se poursuivre à la tombée de la nuit dans l’enceinte de l’AFCD.
Augustin Roger MOMOKANA
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