
« Les Chefs traditionnels DU Wouri condamnent le lynchage médiatique dont sont l’objet certaines hautes personnalités, alors que leur culpabilité n’a ni été formellement, ni clairement établie ».
Le ministre de la justice Laurent Esso, dignitaire Sawa du Wouri, se trouve empêtré dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez ZOGO.
Selon des sources concordantes, le Chef de l’État aurait donné son accord pour que le garde des sceaux et le ministre des finances soient entendus par les enquêteurs chargés de la faire la lumière sur ce dossier.
Imaginant leur élite chuter du précieux ministère de la Justice à la prison centrale de Kondengui, les chefs traditionnels Sawa du Wouri monte au créneau.
A travers un communiqué signé par le président de l’association des chefs traditionnels des villages Sawa du Wouri, SM ESSOMGUE, ces têtes couronnées exigent que « expriment leur soutien total à l’enquête instruite par le Chef de l’État et partagent la volonté de la grande majorité des camerounais de voir les coupables de cet acte innommable arrêtés, jugés et condamnés à la dimension de leur crime », écrivent-ils.
Toutefois, et de manière subtile, ces mêmes chefs passent un message à l’attention du Président de la République : vous ne sauriez rendre justice pour Martinez ZOGO en laissant libre et impunis ceux qui sont impliqués dans le détournement des fonds Covid.
Ainsi, « les chefs Sawa du Wouri se désolidarisent par avance de tout enfant du terroir dont la responsabilité serait avérée dans les distractions de fonds des chantiers de la CAN, des budgets relatifs à la riposte contre le Covid-19 et tous autres détournement de fonds dont un usage judicieux et approprié aurait amélioré le cadre et les conditions de vie des camerounais à Douala.»
On le constate, il s’agit pour les chefs Sawa du Wouri d’inviter le Chef de l’État à ordonner l’audition du ministre d’État Secrétaire général de la Présidence de la République dont le nom est régulièrement cité dans la gestion des fonds Covid et la gestion des infrastructures sportives.
Augustin Roger MOMOKANA
Ce contenu a été publié dans Société, Société, avec pour mot(s)-clé(s) : Cameroun, Martinez Zogo, Chefs Sawa, Wouri. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien