
Alors que la campagne électorale bat son plein en vue des élections sénatoriales prévues le 12 mars, des sentiments de frustrations pourraient se manifester à travers les résultats au sortir des urnes.
Les résultats des élections sénatoriales dans le département de la Menoua pourraient ne pas se passer comme l’attendent la hiérarchie du parti et les candidats eux-mêmes. Certains maires savent bien que leurs conseillers municipaux veulent bien saisir cette opportunité pour leur régler leurs comptes.
En vérité, ce n’est pas la tête du représentant de la Menoua qui fait problème ; mais les comportements de certains cadres et responsables locaux du parti qui ont tendance à croire qu’ils peuvent faire marcher les « gens comme leurs moutons ».
Le professeur Jean Pierre FOGUI a du pain sur la planche. Il va lui falloir ne pas jouer la carte du militant savant, mais celle du camarade humble, pondéré, ouvert, réceptif et coopératif. Sans quoi les échos qui nous parviennent pourraient le surprendre désagréablement.
Certains conseillers municipaux marginalisés par leurs exécutifs et ceux des militants qui dénoncent les méthodes du parti pour choisir ses représentants à ce rendez-vous électoral envisageraient l’hypothèse de bulletins nuls.
Lors du meeting de lancement de la campagne, en la salle de la permanence RDPC Menoua Centre I, il a dû remarquer un calme inhabituel de la part de l’assistance. « On accepte tout ce qu’ils disent !»
A l’Ouest, le RDPC n’a pas de rival redoutable, en dehors de l’UDC dont le fief est le département du Noun. Mais sa gestion interne est un véritable goulot d’étranglement qui mérite plus d’attention.
Faire un mauvais résultat ne serait pas à l’avantage de l’Ouest qui, on le sait, pourra maintenir la présidence du sénat, même après le retrait de Marcel NIAT NJIFENJI.
Les élections sénatoriales ont pour électeurs les conseillers municipaux, les conseillers régionaux, les chefs traditionnels car les sénateurs représentent les collectivités territoriales décentralisées (communes et conseils régionaux), contrairement aux conseillers municipaux qui représentes les populations à l’échelle locale.
Augustin Roger MOMOKANA
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