L’Alliance franco-camerounaise de Dschang a servi de cadre, mercredi 27 mars 2019, de cadre à la dédicace de « Recherche agronomique et agriculture vivrière au Cameroun : 50 ans de balbutiements, de progrès et de tâtonnements (1965-2015) ».
Cet ouvrage de Dr Samuel Nzietchueng, édité chez EditAfric- une jeune maison basée à Bafoussam, est un plaidoyer pour le financement de la recherche agricole et de l’agriculture du Cameroun.
A travers son livre Dr Samuel Nzietchueng résout un problème crucial : non seulement il fait le bilan de la recherche agronomique et agriculture vivrière au Cameroun, mais surtout il aide la jeune génération à disposer des ressources législatives pour son travail. Dans un contexte où trouver ces textes dont les plans quinquennaux est une véritable gageure pour le chercheur.
Le chercheur a segmenté son champ d’étude en trois périodes : la première période correspond à la politique affichée d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. L’objectif des plans quinquennaux visaient à satisfaire les besoins immédiats des Camerounais. Les légumineuses, les tubercules. La deuxième période correspondait à la sécession, à cause des moyens limités.
Il s’est agi pour le chercheur d’ »informer les jeunes générations de ce qui a été fait et servir d’aide-mémoire aux politiques, tel est l’objet du livre qui compile les textes de lois sur l’agriculture, une abondante illustration sur l’agriculture au Cameroun de 1965 à 2015.
L’écrivain, un homme de terrain dans ce domaine, remarque qu’au cours des 50 dernières années les Camerounais ont mis un accent sur les cultures de rente, au détriment des cultures vivrières. Ce qui a fait au président de la République, S.E. Paul BIYA, que notre pays consomme ce qu’il ne produit pas, et produit ce qu’il ne consomme pas.
N’est-ce pas curieux de constater que 50 ans après son indépendance, le Cameroun continue à importer le riz, le poisson et bien d’autres denrées alimentaires de consommation courante ! Les colons ont privilégié les cultures de rente, aux cultures vivrières, en fonction des exigences de leurs économies.
Selon Dr Samuel Nzietchueng, la période de 1990 à ce jour, pour notre agronomie et notre agriculture correspond la période chaotique. Parce que les « conflits sociaux sont entrain de se restructurer. La crise dont nous parlons ne concerne pas seulement l’agriculture, mais l’ensemble du corps social.
EditAfric est une jeune maison d’édition basée à Bafoussam. Administrée par de jeunes professionnels de l’édition et du marketing, elle compte déjà à son actif une dizaine d’ouvrages de poids, dans divers genres littéraires : roman, poésie, théâtre, essai, mémoires, livres scolaires.
Augustin Roger MOMOKANA