Là où la route passe, le développement suit. Les anciens n’ont pas eu tort de le dire. Et les habitants de Batouri sont aujourd’hui parmi les témoins privilégiés de cette maxime.
Batouri sans cette route nouvellement bitumée qui la relie à Bertoua ne représentait qu’une petite bourgade minière perdue dans la forêt. Pour preuve ce riche patrimoine architectural abandonné dans la broussaille.
Batouri est une ville coloniale créée par les allemands qui l’ont doté d’un patrimoine architectural impressionnant par sa stature. Après la débâcle allemande, cette localité est érigée en Région de Batouri le 19 novembre 1920. Elle conserve ce statut jusqu’en juillet 1960, date à laquelle elle devient le département du Lom et Kadey, avant d’être définitivement érigé département de la Kadey en juin 1965.
Batouri a été doté d’un patrimoine architectural dont la réhabilitation ferait grimper la côte touristique de cette ville qui ne jure que par ses mines d’or et son usine de transformation de bois.
Malgré le nombre importants de bâtiments coloniaux abandonnés, la délégation départementale des Arts et de la culture des céans a trouvé mieux de se loger dans un magasin attenant à la préfecture. Le MINAC est-il si pauvre pour ne pouvoir trouver dans son budget le minimum pour réhabiliter l’un de ces bâtiments dans la broussaille ?
Pourtant Batouri n’est que ses bâtiments coloniaux ou cette voirie urbaine en cours de modernisation grâce à la réalisation de quelques kilomètres de bitumes au centre administratif, c’est aussi cette société forestière spécialisée dans la transformation du bois sous toutes ses formes.
Cette chaine de traitement du bois est longue et coûteuse. La Société de Transformation du Bois de la Kadey (STBK) ouvre un pan de la région au visiteur. Située entre le centre-ville de Batouri et le village Kambélé, la société de Justin MAKANDOP met en pratique la législation camerounaise en matière du bois.
Ainsi le respect des essences est de règle. Une fois à l’usine compartimentée en une demi-douzaine de sections, la bille de bois arrive d’abord dans le parc, puis passe la balance, en suite le nettoyage, et commence alors le dressage, et l’extraction des planches. Les déchets ne sont pas véritablement des déchets, puisqu’ils subissent un processus de transformation pour obtenir des bois peu coûteux, pour une partie et de l’énergie pour l’autre partie. Les planches sont introduites dans de sorte de grandes chambres où la température atteint 500°C. Au sortir de cette opération de séchage, elles sont empaquetées en fonctions des commandes reçues des clients.
Ces planches sont destinées à la clientèle internationale qui se trouve en Asie, mais aussi ailleurs dans le monde. Les différents entrepôts vous indiquent la qualité de la clientèle. D’autres, les « chutes » sont retravaillées pour rentrer dans l’atelier de menuiserie.
Ainsi un département s’occupe de la transformation sous la forme du prêt à consommer. Sa salle d’exposition renseigne sur la qualité et la finesse du travail. Des lits, des meubles, des armoires, etc. sont exposés pour les visiteurs. Les clients viennent des quatre coins du Cameroun.
Un dernier département s’occupe de l’entretien et de la réparation des engins et des machines.
Augustin Roger MOMOKANA
Ce contenu a été publié dans Actualité, Tourisme, avec pour mot(s)-clé(s) : Batouri, Club Média Ouest, Bâtiments coloniaux, Route, Bois, Région de l’Est, Développement. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien