«Au pays de Paul BIYA on laisse faire. On regarde. Parce que tout le monde a peur. »
Martinez ZOGO paie-t-il de sa vie ses dénonciations de la mal gestion peu de la Lignes 57, 65 et 94 du budget de l’Etat ?
En tout cas, « L’espace médiatique camerounais vient encore de perdre l’un de ses sociétaires, victime de la haine et de la barbarie humaine » : s’inquiète le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) à la nouvelle de la découverte du corps sans vie du célèbre animateur radio.
En effet, la presse camerounaise était jusqu’à ce dimanche matin 22 janvier sans nouvelles de Martinez ZOGO enlevé le 17 janvier à la tombée de la nuit par des inconnus alors que se sentant poursuivi aurait tenté sans succès de se réfugier dans une brigade de gendarmerie de Yaoundé.
Dans l’une de ses récentes sorties, le journaliste dénonçait le trafic d’influence exercé par certains compatriotes ordinaires, protégés de certaines ministres, à l’égard de hautes personnalités de la république dont des hauts commis de l’Etat et des membres du corps diplomatique.
Soudain, le corps sans vie et mutilé de l’animateur a été retrouvé par des riverains samedi soir à Ebogo III, dans l’arrondissement de Soa, une banlieue de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Martinez ZOGO avait dont été enlevé, torturé puis assassiné par ses ravisseurs.
A travers un communiqué, le SNJC a dénoncé la violation de la liberté de la presse au Cameroun, demandant au gouvernement de prendre des mesures radicales pour assurer la protection et la sécurité des journalistes.
« Au-delà de ce confrère, nous sommes tous désormais vulnérables. Où sont la Liberté de Presse, la liberté d’opinion et la liberté d’expression au Cameroun quand exercer dans un média fait encourir désormais un risque mortel ? Une limite de trop a été franchie. C’est inacceptable ! » A souligné le SNJC.
Il est à souligner que Martinez ZOGO, qui anime « Embouteillages » sur Amplitude FM, une station de radio urbaine émettant de Yaoundé, enquêtait dans les faits de détournements de derniers publics, de corruption, de personnalisation du pouvoir aussi bien par les citoyens ordinaires que par certains membres du gouvernement.
« Dans ce pays-ci hein, moi je ne vais pas vous laisser. Vous allez seulement me tuer. Vous n’avez qu’une seule chose à faire : c’est de finir avec moi. Mais avant cela je vais vous montrer que la papaye c’est le fruit du Blanc. » Disait l’animateur dans une récente émission devenue virale sur les réseaux sociaux.
Levons nous pour notre survie!! pic.twitter.com/LuQR6VIUmv
— Cabral LIBII (@CabralLibii) January 22, 2023
Pour mémoire, l’assassinat du journaliste Martinez ZOGO vient rallonger une liste déjà occupée par Jules KOUM KOUM, Bibi NGOTA, Samuel WAZIZI, etc.
Augustin Roger MOMOKANA
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