Dschang- Ernest Pekeuho, président national du BRIC était le week-end dernier au côté de Foto, plus précisément à Lessé, dans l’arrondissement de Dschang. Approché par notre reporter il a eu des réactions suivantes :
A propos du BRIC
Créé en 2008 le BRIC a participé à l’élection présidentielle de 2011 en investissant madame Dang Esther, et aux élections municipales de 2013. Il n’ira pas au sénatoriales convoquées pour le 25 mars prochain, parce que n’étant présent dans aucun un conseil municipal. Mais le BRIC attend sereinement les municipales, les législatives et la présidentielle 2018. Le Cameroun compte 58 départements et le parti n’a pas la prétention d’être présent partout. Ce n’est pas possible. Mais dans l’avenir nous seront présents dans le département de la Menoua.
A propos des élections sénatoriales
« Le RDPC a la majorité des conseillers dans toutes les régions du Cameroun. Donc, si les autres partis politiques étaient sérieux, ils ne devaient même pas participer aux élections sénatoriales. Qu’on laisse tout au RDPC ; puisque la logique voudrait qu’un Conseiller du RDPC vote un sénateur du RDPC. Ça sert à quoi de participer pour être acheté, comme ça été le cas en 2013 ? » Pour l’homme politique, ceux qui participent à cette mascarade font le jeu du parti au pouvoir contre la démocratie et le peuple.
A propos de la crise anglophone
Ernest Pekeuho, face à la crise anglophone, préfère parler d’un malaise national. Selon lui, « le même problème que les bamiléké ont les bamiléké l’ont, les béti l’ont, les foulbés l’ont. On parle de la crise anglophone parce que cette franche de la population de notre pays a décidé de se défendre. Si nous décidons de ne pas revendiquer, on ne peut pas empêcher aux anglophones de revendiquer ce qu’ils croient être leur droit. En résolvant le problème des anglophones on va résoudre le problème de tous les Camerounais».
Mais le président du BRIC pointe un doigt accusateur sur le président de la République qui a laissé s’enfoncer une situation qui ne demandaient pas que du sang soit versé : « Paul Biya n’est pas un adepte du dialogue. En 2008, pendant que les jeunes couraient dans les rues, il les a traités d’apprentis sorciers. Donc ce n’est pas aujourd’hui qu’il va dialoguer avec eux. Sa stratégie est une forme de machiavélisme très avancée, où l’on pense qu’il est préférable d’utiliser le bâton au lieu d’utiliser la carotte ».
Augustin Roger MOMOKANA