Selon le dernier rapport du FMI en date du 28 avril 2022, l’Afrique sub-saharienne importe 85 % de sa consommation des céréales.
Le FMI (Fonds monétaire international) est convaincu du risque de « troubles sociaux » résultant de la flambée des prix des produits alimentaires et du carburant avec une incidence colossale sur les transports ; sans oublier celui des engrais.
Dans un rapport publié le 28 avril 2022, le FMI point du doigt la guerre en Ukraine. Elle est à l’origine de la flambée des prix des produits alimentaires sur le marché international. Le blé, le riz, le maïs figurent parmi les céréales dont les prix ont explosé.
Cette flambée de prix est susceptible de provoquer des troubles sociaux en Afrique où la sécurité alimentaire n’est pas assurée à cause de la dépendance des économies locales à l’importation. Des De nombreux pays dont le Sénégal, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et le Mozambique importent 85 % de leur consommation des céréales.
La situation est d’autant préoccupante que le choc touche beaucoup plus les couches défavorisées que l’on retrouve dans les villes et dans les campagnes.
L’alerte du FMI, la deuxième après celle de 2008 à l’origine des « émeutes de la faim », souligne les ressentis de la crise dans une trentaine pays africains dont le Cameroun, le Sénégal, Botswana et le Maghreb où des protestations populaires avaient provoqué des émeutes.
Depuis 2020, la pandémie à coronavirus à accru le risque de l’insécurité alimentaire. Les restrictions et mesures barrières ont provoqué la sous-alimentation d’une large frange de la population. Cette population qui « se cherche ».
Face à cette flambée des prix, le FMI envisage un ralentissement de la croissance économique cette année à 3,8 %. Pour éviter les émeutes, il serait indiqué pour les États de maintenir l’importation des denrées alimentaires de consommation courante.
Certains États, à l’instar de la RD Congo, ont décidé du gel de la TVA sur certains produits de première nécessité dont les conserves, le ciment et de nombreux autres produits de consommation courante. Cela dans le but de contenir les prix et à inciter les commerçants à revoir à la baisse leurs prix.
Augustin Roger MOMOKANA
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