
Deux principaux dispositions permettent d’entrevoir les lendemains meilleurs pour l’Alliance franco-camerounaise de Dschang dont l’assemblée générale extraordinaire de validation des textes revus par la comité transitoire de gestion s’est tenue vendredi 23 juin 2023 en la salle Manu Dibango.
La première disposition concerne le caractère inclusif de l’association. Cela va se répercuter sur les textes, notamment les statuts, le règlement intérieur et le code électoral. Ils seront également en braille de manière à ce que les membres handicapés visuels pour les lires sans assistance.
Puis il y a l’avènement de la chambre de règlement des différends. Il s’agit de l’article 12. Elle joue un rôle consultatif et contentieux. Nommé par le président, elle rend comptes à l’Assemblée générale qui a seule compétence de la déposer.
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— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) June 26, 2023
La création de la chambre de règlement des différends s’est avérée indispensable d’autant que les différentes crises qui ont secoué l’association n’ont pas trouvé d’instance interne de conciliation. Parce que l’un des projets de modification des statuts avait supprimé le comité de surveillance qui faisait jadis office d’organe de contrôle de la gestion du conseil d’administration.
Autres dispositions statutaires qui lèvent le mythe sur les rapports avec la commune de Dschang et l’Université de Dschang. Ils deviennent de droit et d’honneur, de même que la délégation départementale des arts et de la culture qui avait toujours été en « inimitié » avec l’association. La volonté affichée par le conseil transitoire de gestion d’inscrire « le représentant diplomatique de la France » comme membre de droit et membre d’honneur a été rejeté par l’assemblée générale qui a précisé que la France est plutôt partenaire.
Par ailleurs, il est à noter que le conseil d’administration compte 11 membres élus au scrutin de liste pour un mandat de trois (03 ans). Il élit en son sein un bureau de sept (7) membres, les quatre (4) autres membres restant qualifiés de conseillers sous-entendu du bureau.
Mais des incongruités semblent être passées lors de cette séance d’examen du projet de textes relus par le comité transitoire de gestion. Le cas le plus flagrant c’est d’arrêter que pour toute modification des statuts, l’avis de la Fondation Alliance Française de Paris (Art 18- Al. 3).
De même, l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang ne peut pas prétendre être une association de droit camerounais, sur la base de la loi 90/053 sur la liberté d’association) et prétendre aux dons et legs. Cette loi l’interdit aux associations.
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L’article 17, portant Agrément consacre que tant que l’Alliance Française de paris n’a pas accordé son agréments au projet des statuts, l’assemblée générale ne peut pas être appelé à les adopter. Ceci est également une maladresse de procédure. Dans la mesure où appelé en dernier ressort à adopter le projet des statuts déjà agréé, il ne sera pas exclu que les membres puissent relever y relever des demandes de corrections non prises en compte par le comité transitoire de gestion. Normalement, l’on se serait attendu que les textes qui ont été présentés et discutés par l’Assemblée générale extraordinaires, en l’absence d’un notaire ou huissier, soit validé définitivement par une autre assemblée générale avant d’être soumis à la demande d’agrément de l’Alliance Française de Paris.
Il est à noter que d’entrée, les artistes ont insisté sur la présence d’un notaire, sur la mise sur pied d’un bureau pour conduire l’assemblée générale, et enfin sur la représentation de leur corps au sein du conseil d’administration. Selon eux, l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang est un instrument de promotion culturel et ne saurait être dirigés sans l’avis des artistes.
Augustin Roger MOMOKANA