
L’ambiance était plutôt morose samedi 17 septembre 2022 au marché de Kieneghang, groupement Bagam, arrondissement de Galim, dans le département des Bamboutos.
Les producteurs agricoles locaux, s’appuyant sur la hausse de prix des intrants agricoles-le sac d’engrais coûte aujourd’hui 40 000 FCFA – et les contraintes de la rentrée scolaire, ont décidé de ne plus céder le seau de maïs au prix habituel de 2000 FCFA.
Les habitants de Kieneghang sont essentiellement des agriculteurs. Ils doivent pouvoir faire face « à la pression liée au payement des frais de scolarité de leur progéniture dans les établissements scolaires du primaire et du secondaire », souligne notre source.
Pour cela, ils estiment qu’écouler leurs produits agricoles « à des prix hautement dérisoire » serait compromettre l’avenir de leurs enfants ainsi que leurs capacités à produire davantage lors des prochaines saisons agricoles.
Malgré l’insistance des commerçants venus de Mbouda, les producteurs n’ont pas fléchi leur position, ayant fixé le prix du seau de 2500 FCFA à 3000 FCFA.
Les producteurs à la tête de la mobilisation des agriculteurs ont rencontré un succès total à Kieneghang. Cette attitude pourrait gagner les autres marchés de Galim, notamment Bagam, Beghuie.
A Bangang, dans l’arrondissement de Batcham, l’écho de Kieneghang suscite déjà une idée de mobilisation pour la revalorisation du prix de vente de la pomme de terre et des avocats.
Avec Didier KIERETU (Infos Plus)
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