
L’interruption volontaire de la grossesse, ou encore avortement est désormais légal au Bénin. L’Assemblée nationale a voté mercredi 20 octobre une loi autorisant l’avortement.
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 25 octobre 2021.
Selon la loi 2021 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction « l’interruption volontaire de grossesse est autorisée sur prescription d’un médecin ».
Le texte explique, article 17.1, « A la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse occasionnelle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naitre », fixe-t-il.
Pour arriver à l’interruption de la grossesse certaines conditions doivent être remplies. Il s’agit, en gros, de déterminer si « la poursuite de la grossesse met en danger et la santé de la femme enceinte », si « la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse » ; ou si l’enfant à naitre est atteint d’une « affection d’une particulière gravité au moment du diagnostic ».
La loi (Article 17.3), en aucun moment relève l’avis de l’époux, dans le cas d’une femme mariée. Pourtant elle autorisé celle-ci à se référer directement à un médecin exerçant dans une structure sanitaire publique. Un état de chose qui peut amener les femmes en couple à supprimer une grossesse sans requérir l’avis du mari.
Outre l’interruption volontaire de grossesse, la loi reconnait la contraception qui est « peut-être considérée comme un procédé d’interruption volontaire de grossesse. » le médicament n’est pas « soumis à prescription obligatoire » en cas de sollicitation normale d’utilisation.
Augustin Roger MOMOKANA