La page Paul-Henri SANDAOGO DOMIBA est définitivement tournée. Les sept conditions qu’il a posé en vue de démissionner de ses fonctions de Chef de l’État ont été accepté par le capitaine Ibrahim TRAORE.
Les dignitaires religieux et coutumiers ont conduit les pourparlers qui se sont soldés par la démission du Lieutenant-Colonel DAMIBA.
« Le président Paul-Henri SANDAOGO DAMIBA a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matériels graves », mentionne la déclaration des Faitières des communautés coutumières et religieuses.
En attendant sa consécration comme président de la transition, le capitaine Ibrahim TRAORÉ assure l’expédition des affaires courantes de l’État. Il a été désigné par les forces vives de la nation dont les dignitaires coutumiers et religieux.
La date de la prestation de serment du capitaine Ibrahim TRAORE n’a pas été communiquée, mais il est depuis dimanche 02 octobre le nouvel homme fort du Burkina Faso.
Une déclaration a sanctionné l’assise de médiation organisée par les « faitières des communautés coutumières et religieuses» et tenue dimanche 02 octobre à Ouagadougou avec pour ordre du jour « la situation nationale ».
« Le président du MPSR le capitaine Ibrahim TRAORE a accepté ces sept conditions. Les faitières des communautés coutumières et religieuses restent disponibles à suivre la bonne mise en œuvre des engagements pris », souligne la déclaration.
Les sept engagements pris par le capitaine Ibrahim TRAORE sont : « la poursuite des activités opérationnelles sur le terrain ; la garantie de la sécurité et de la non-poursuite des FDS engagés à ses côtés ; la poursuite du renforcement de la cohésion au sein des FDS ; la poursuite de la réconciliation nationale ; le respect des engagements pris avec la CEDEAO ; la poursuite de la réforme de l’État ; la garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que ceux de ses collaborateurs. »
Pour mémoire, un groupe de militaire ont mené samedi 1er octobre une opération qui s’est soldée par l’exfiltration par des éléments d’une équipe des forces spéciales française en patrouille à Ouagadougou du président Paul-Henri SANDAOGO DAMIBA.
Désormais, les Ouagalais souhaitent que leur nouveau chef d’État travaille d’arrache-pied d’abord pour le retour de la paix, ensuite pour la réforme en profondeur de la République. Leur nouveau guide, ce capitaine de 34 ans (né en 1988) est un militaire qui certainement va s’aligner derrière le Colonel malien ASSIMI GOUTA (39 ans), et le Lieutenant-colonel guinéen MAMADOU DOUMBOUYA (41 ans).
Le ton, il l’a donné à travers une déclaration rapportée par BBC. Il s’adresse sans doutes aux puissances occidentales : « Je sais que la France ne peut pas s’immiscer directement dans nos affaires (…) Les Américains sont nos partenaires maintenant, [mais] nous pouvons aussi avoir la Russie comme partenaire », a indiqué le plus jeune chef d’État au monde.
Augustin Roger MOMOKANA
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