
le leadership et l’entreprenariat féminins
A quoi sert la Journée de la Femme ? Journée internationale de la Femme ou Journée des droits de la femme ? Le débat est vieux d’une vingtaine d’années déjà. Favorisé par les retombées de cette journée d’apparence à la fois pédagogique et gargantuesque.
Chaque année, depuis 35 ans que cela existe, des femmes se mobilisent pour leur propre cause, avec pour rame de lancement ou prétexte la soi-disant supériorité de l’homme sur la femme. Elles parlent de la parité homme-femme, ou alors de l’égalité de genres.
Le 06 mars 2020, dans la salle Manu Dibango de l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang, à l’occasion de la conférence sur le leadership et l’entreprenariat féminins, des voix se sont élevées contre une institution dont le politique tend à noyer qu’à élever la femme.
Selon Carole Fopa, le problème de la femme ne se trouve ni dans le favoritisme ni le sexe. Il s’agit d’avoir le « courage d’oser ». C’est-à-dire se « mettre à table », selon une expression de Séverin Mboueng. « On ne devrait pas être dans un combat entre la femme et l’homme », concluent-ils.
« La femme, tout comme l’homme, doit se définir à travers sa vision ou encore son ADN. Une fois cela fait, elle doit se donner les moyens d’accomplir cette vision. Pour ce faire elle doit vaincre les préjugés et les contraintes sociaux, la peur d’échouer, la paresse, le sentiment d’infériorité ».
A l’opposé, le gouvernement de la république du Cameroun met l’accent sur la parade du 08 mars. Pour paraphraser quelqu’un, « la fête pour défiler, boire, et soulever le kaba nyango ». Ceci traduit un constat qui a parfois dépassé le seuil du tolérable. Des foyers ont vu leur harmonie éprouvée du fait de la débauche imposée par les alcools.
« (…) toutes les femmes qui n’ont pas pu rentrer en possession du pagne de cette édition de la Journée Internationale de la Femme peuvent arborer celui des années antérieures encore en bon état », signe le professeur Abena Ondoa née Obama Marie Thérèse, ministre de la promotion de la femme et de la famille.
Derrière cette sortie de la ministre de la promotion de la femme et de la famille transpire l’aspect économique de la Journée Internationale de la Femme. Le pagne du 08 mars a pris une telle ampleur que de nombreuses femmes sont prêtes à renoncer au mariage si…
Edith Kah Walla et son collectif de femmes dont les célèbres avocats Maîtres Alice Kom et Michèle Ndoki ont quant à elles lancé le mot d’ordre de boycott du 08 mars. Prônant en revanche le #8MarsEnNoir. Cela en hommage aux victimes et en soutien aux familles victimes du conflit armé dans les régions anglophones du pays.
En tout état de cause, à l’occasion de cette commémoration, des activités de formations ont été organisées ici et là. Au bénéfice de la femme. A l’instar de cet atelier de formation sous le thème comment dresser la table ». Avec comme public cible les élèves des établissements scolaires et centres de formation professionnelle spécialisés.
Augustin Roger MOMOKANA