
plus de 530 000 Camerounais vivent avec le Sida
Le Sida était au cœur de la Journée italiennes des funérailles de Sa Majesté Momo Jean Claude, dans le groupement Foto, arrondissement de Dschang.
Au Cameroun, tout jeune à partir de 15 ans peut se faire dépister sans avoir besoin de se faire accompagner par ses parents.
Amené par S.E. Savina Amasari, directeur de l’ONUSIDA Cameroun, un panel composé d’administratifs, d’organisations de lutte contre la pandémie a distillé, à l’attention des jeunes des collèges et de l’université de Dschang une grande causerie éducative sur le Sida.
A l’unanimité le panel a invité les participants à adopter deux comportements : se faire dépister, avoir un comportement sexuel responsable, et éviter de stigmatiser les personnes malades.
A la question de savoir si l’on peut guérir du SIDA, S.E. Savina Amasari a répondu qu’on est, pour le moment, malade pour la vie. Mais le plus important dès lors c’est la prise des antirétroviraux.
Les derniers chiffres annoncent que plus de 530 000 Camerounais vivent avec le Sida, tandis que 18000 en meurent chaque année.
Dr Gianluca Russo est le président de l’Ong Mingha Africa Onlus-uns des acteurs de première heure avec son partenaire camerounais le PIPAD de lutte contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Il a invité la jeunesse de prendre conscience de la place qu’elle est appelée à jouer dans la société en tant que fer de lance. « Vous êtes jeunes, vous êtes responsables de vous-mêmes, vous êtes le responsable de votre famille, vous êtes le responsable du Cameroun », a-t-il déclaré dans un plaidoyer aux allures de sermon.
Sans cette prise de conscience, aucun espoir n’est permis, soutient-il; tout comme Dr Vincenzo Cristiano, président d’Ala-Milano Onlus dont l’intervention était axée sur la prévention.
Les élèves ont pris une part active à cette caravane de lutte contre le Sida. A travers des jeux de rôles, entre autres. Les défis sont énormes qui s’imposent à eux : non seulement le Sida, mais également la consommation des drogues et des stupéfiants véritables fléaux en expansion dans les milieux scolaires et jeunes.
La stratégie mondiale est le 90 90 90. Cela signifie que 90% de Camerounais doivent connaître leur statut sérologique, que 90% de Camerounais infectés doivent être sous traitement, que 90% de malades doivent avoir une charge virale baissée.
Dès le 1er janvier 2020, le test devient gratuit au Cameroun. Loin d’aujourd’hui où pour connaître son statut le camerounais doit débourser la somme de 500FCFA.
Augustin Roger MOMOKANA