Le gouvernement envisagerait-il de mettre aux arrêts le professeur Maurice KAMTO ? Il aurait, selon un communiqué du Collectif d’avocat Sylvain SOUOP, ordonné aux juges d’ouvrir une enquête contre l’homme politique qui mène le front pour la chute du régime Biya. L’accusant d’avoir organisé une insurrection contre les institutions de l’Etat.
Maurice KAMTO, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), est en résidence surveillé depuis le 19 septembre 2020 lorsque le gouvernement a déployé autour de sa résidence une dispositif policier impressionnant en vue de l’empêcher de coordonner sereinement la marche pacifique programmée par son parti le 22 septembre.
Un collectif d’avocats qui avait annoncé qu’il devait assurer la défense des « intérêts des manifestants pacifiques du 22 septembre 2020 et de ceux des entités juridiques organisatrices, MRC & AUTRES ALLIES », annonce « qu’une visite professionnelle » est programmée au domicile du leader Du professeur Maurice KAMTO le « lundi 28 septembre 2020 de 14h à 15h en vue de préparer sa défense.»
Citant les autorités, le Collectif d’avocats Sylvain SOUOP est informés de ce que la « la situation du leader du MRC fait (ou plus exactement ferait à notre insu) l’objet d’un examen attentif par les instances judiciaires compétentes ».
La marche pacifique du 22 septembre 2020, mot d’ordre du MRC, a pour objet de le départ du pouvoir du président Paul BIYA. Une manifestation qui, quoique qualifiée de véritable fiasco par le gouvernement commence déjà à révéler des conséquences : plus d’un demi-millier de personnes interpelées, et probablement la suspension envisagée du MRC par le gouvernement.
Maurice KAMTO s’est, dans un communiqué publié le 24 septembre 2020, indigné de l’épuration politique dont ses partisans et lui font l’objet, et demande aux autorités d’ordonner la libération immédiate et sans condition de son domicile, ainsi que de toutes les personnes arrêtées dans le cadre des marches pacifiques.
Augustin Roger MOMOKANA