10 milliards de plus, par rapport aux 30 milliards en 2018. La Dotation générale de la décentralisation au Cameroun, pour l’exercice 2019, s’élève à 49 milliards de francs CFA.
« Le fonctionnement de l’institution communale ne semble pas avoir atteint la vitesse de croisière, en termes d’une part, d’offre de services de base aux populations, et d’autre part, de l’implication de ces dernières dans la gestion des affaires locales », a déclaré Georges Elanga Obam, le ministre de la Décentralisation et du Développement local, en prélude aux premières « Assises Générales de la Commune » les 6 & 7 février dernier à Yaoundé.
Les 374 Collectivités territoriales décentralisées camerounaises (360 communes et les 14 communautés urbaines) que compte le Cameroun se contenteront d’une enveloppe de 49 milliards FCFA pour le compte de la dotation générale de la décentralisation.
Ces fonds de la décentralisation serviront à assurer le fonctionnement des municipalités, notamment le paiement des salaires du personnel et le déploiement de la Dotation générale d’investissement (DGI). Cette dernière dont la gestion est souvent décriée par les collectivités locales devrait servir au financement des projets retenus dans les communes jugées prioritaires.
Il s’agit de la construction, de la réhabilitation, de l’équipement des salles de classe, des latrines, des logements d’astreinte, des centres de santé, des forages et adductions d’eau, l’entretien des routes et la construction des ouvrages de franchissement, l’électrification et la construction des équipements marchands.
Cette enveloppe pourrait ne pas être accueillir positivement par les magistrats municipaux. Ils s’attendaient à ce que les fonds alloués à la décentralisation soient au cas par cas, de manière à prendre en compte les besoins spécifiques de chacun.
De nombreuses municipalités militent pour que les impôts (impôts communaux soumis à la péréquation, ou encore Centimes Additionnels Communaux) soient directement payés dans leurs comptes au lieu de transiter par le FEICOM qui ne les reverse ni entièrement ni à temps. L’une des explications données aux accumulations des arriérés de salaires, à l’hésitation d’engager certains chantiers prioritaires.
Augustin Roger MOMOKANA