
Riposte au Covid-19 dans le Ndé par le RIPREM
Le lancement de la campagne de riposte au Covid-19 par le RIPREM (Réseau international des princesses et reines mères) dans le département du Ndé a eu lieu le 9 avril 2020 à l’esplanade de l’Hôtel de ville de Bangangté.
L’initiative du RIPREM bénéficie de l’encadrement de madame la ministre du développement urbain et de l’habitat, Célestine Ketcha Courtés, du partenariat de la Commune de Bangangté. Elle est sous la coordination de Dr Charlotte Tchemy, qui procédait ainsi au lancement du « Projet Riprem, Covid 19 ».
A travers le « Projet Riprem, Covid 19 », les princesses et reines mères du Ndé souhaitent anéantir le fléau à Bangangté-ville et dans les 13 villages du Ndé. Dans cette entreprise citoyenne elles sont assistées par des opérateurs économiques, partenaires et sponsors du Réseau ; des responsables de la santé publique ; des chefs supérieurs de groupements ; des autorités administratives et des conseillers municipaux.
Pour être assez efficace plusieurs langues nationales ont été sollicitées. Il est question d’atteindre la masse de la population afin de faire passer le message contre le Covid-19 et les gestes barrières de protection. Des messages qui, par la suite seront amplement et durablement relayés par les radios locales.
Flyers, affichettes, banderoles, casquettes et tee-shirts ; le filtrage avec thermomètre à laser les potentiels cas à risque, durée de l’opération : 3 à 4 semaines ; la fabrication des fontaines, savon liquide pour une durée de 3 mois, tout a été prévu et pour tout le monde. En plus, la mise à la disposition des populations de l’eau potable dans des cubitenaires, avec au programme le ravitaillement assuré 2 fois par semaine pendant 3 mois ; le renforcement des hôpitaux et centres de santé existants par 15 élèves finalistes médecins et 15 élèves finalistes infirmiers.
« Si le confinement complet est décrété, ce que nous ne souhaitons pas, le RIPREM va confectionner et distribuer des paniers de solidarité, composés de vivres et autres produits de première nécessité pendant 3 mois, » déclare Dr Charlotte Tchemy.
Signalons qu’au cours de cette rencontre de sensibilisation, le RIPREM a remis au personnel soignant du district de santé des dons en masques, gants, gels, hydro alcooliques, ainsi que des combinaisons de protection.
« L’action du RIPREM mérite d’être honorée en ce sens qu’elle vient appuyer les initiatives déjà prises par la commune dans la lutte contre le Corona virus à l’instar du lavage des mains. Et je suis satisfait parce qu’elle est orientée vers les centres de santé, les communautés et villages. Toute chose qui augure la victoire contre la pandémie, » a confié Jonas Kouamouo, le maire de Bangangté à Sinotables.
Camwater
Toutefois, l’édile de la ville de Bangangté déplore l’absence d’eau potable pour la réalisation de la feuille de route de la Commune et du Réseau dans la guerre asymétrique contre la calamité. « Nous avons un problème d’eau potable en quantité et qualité. Nous avons adressé une correspondance au directeur général de la Cam water. Les appareils de pompage d’eau au niveau de la station de captage ont des problèmes et la denrée destinée au rationnement des cités est infestée de boue. C’est dire que les appareils de pompages et traitements d’eau méritent du neuf, » dit-il.
Civisme
Relevons par ailleurs que la rencontre du jour se déroule dans un contexte commercial et économique délétère où, sur le marché, les prix des denrées alimentaires de première nécessité, notamment, Celui du riz importé, grimpe à la surprise générale. Selon des témoignages de commerçants, le sac de riz 50 kg de marque Lion prestige passe de 20 milles f à 22 000 FCFA ; celui du Happy familly passe de 18000 FCFA à 20 000 FCFA. « Le prix du sac de 50 kg de Lune d’Afrique passe de 20 milles 500 f à 22 500 FCFA parce qu’il nous est livré à 21 500 FCFA, » laisse entendre, un commerçant.
Une situation qui oblige Jonas Kouamouo à inviter les commerçants « au civisme» car, dit-il, « dans une situation de confinement pour cause du Covid 19 où les activités génératrices de revenus financiers sont ralentis, les prix doivent se stabiliser parce que les populations ne parviennent pas à joindre les deux bouts. Une crise sanitaire ne doit pas engendrer une crise alimentaire. »
AZAP NDONGO