Dans la continuité de deux précédents accords (accord-cadre avec la Commune de Fokoué, accord spécifique avec le Syndicat des Communes de la Menoua) l’association de droit belge Djaili Mbock s’est également mariée avec la Commune de Fongo-Tongo.
La signature de l’accord-cadre de partenariat tripartite a eu lieu dimanche 7 mars 2021 dans la salle des partenariats de l’hôtel de ville de Fongo-Tongo. Les principaux acteurs de cette signatures : le maire de la Commune de Fongo-Tongo, DONGUE Paul, le président de Djaili Mbock, Marie-Pierre NYATANYI, le président du conseil d’administration du PIPAD, Dr SANOU SOBZE Martin, et le sous-préfet de l’arrondissement de Fongo-Tongo, AMIYA Blaise NDONGANA représentant l’État partagent avec vous leurs idées du projet.
Monsieur DONGUE Paul, Maire de la Commune de Fongo-Tongo
Les actions que nous envisageons mener doivent n’avoir pour seule finalité que le bien-être des populations pour lesquelles nous avons été élues.
« L’arrondissement de Fongo-Tongo, comme je l’ai dit hier à Dschang, est un arrondissement que nous pouvons dire qu’il est le « Cameroun en miniature ». C’est le « Cameroun en miniature » parce que c’est un arrondissement qui regorge une élite intérieure et extérieure, une population intérieure et intérieure, une diaspora comprise à peu près de 60 000 âmes. Elle est constituée de deux grands groupements : le groupement Fongo-Tongo en lui-même et le groupement Fossong Ellelem. Il y a un parallélisme qui peut se faire avec le Cameroun et en même temps aussi avec la Belgique. Fongo-Tongo a deux grands groupements : le groupement Fongo-Tongo de culture francophone et le groupement Fossong Ellelem de culture anglophone. C’est exactement la configuration du Cameroun. C’est pour ça que chez nous on dit souvent qui est à Fongo-Tongo est dans le Cameroun en miniature. Et si on fait le parallèle avec un autre pays appelé le Royaume de Belgique, nous savons bien que la Belgique est un pays où il y a deux cultures qui cohabitent: la région Wallonne –Wallonie francophone ; la région de Flandre irlandophone. Donc, cette coopération tombe à propos entre deux arrondissements et deux pays qui ont des composantes sociologiques presque similaires. Je souhaite pour cette occasion, que ce premier accord-cadre serve de déclic pour que la coopération entre Fongo-Tongo et le Royaume de Belgique porte des fruits pour Fongo-Tongo déjà, pour la Menoua ensuite et pour le Cameroun enfin. J’ai grand espoir, connaissant madame la présidente de Djaili Mbock, que les actions que nous envisageons mener doivent n’avoir pour seule finalité que le bien-être des populations pour lesquelles nous avons été élues. C’est le rôle d’un maire. Nous sommes là d’abord pour les populations qui nous ont élus, et après nous pourrons penser à nous-mêmes.»
Madame Marie-Pierre NYATANYI, président de Djaili Mbock
Quand on renforce une femme, on a renforcé la communauté entière. Nous avons choisi de passer par la femme pour renforcer la communauté.
«Dans notre vision nous voulons impacter la communauté, en profitant de la décentralisation qui est en vigueur au Cameroun, pour pouvoir avoir un effet beaucoup plus fort au niveau national. Cela fait partie d’une stratégie où nous voulons partir de la base pour le sommet. Nous sommes en ce moment dans une vision panafricaniste. J’en suis l’image. Je suis née au Rwanda, j’ai grandi en Belgique, et je suis mariée à un camerounais. Nous travaillons aussi bien en Guinée, au Sénégal, en Zambie, qu’au Cameroun. Effectivement il y un axe qu’il va falloir développer pour renforcer l’Afrique, entre les différentes nations, entre les différents individus. Je suis conscience de la lourde responsabilité et de la tâche qui nous incombe au moment où nous signons cet accord-cadre. Il faudra mettre en pratique le contenu de ce qui doit être signé aujourd’hui. Je suis arrivée dans le cadre d’un projet en partenariat avec le PIPAD. Projet qui vise à autonomiser la femme. Comme l’adage le dit, quand on renforce un homme, on a renforcé un individu. Quand on renforce une femme, on a renforcé la communauté entière. Nous avons choisi de passer par la femme pour renforcer la communauté. Renforcer la femme en l’autonomisant. En lui permettant de bénéficier d’une certaine autonomie à la fois financière et sociale. Ce qui lui permettra de renforcer sa famille et par-là de renforcer la société. Pour l’instant il s’agit d’un projet pilote. Nous avons identifié 50 femmes avec lesquelles nous avons travaillées. Et à l’issue du projet pilote, au mois d’août, si le projet est concluant nous allons devoir faire le tour des bienfaiteurs, des bailleurs de fonds pour élargir ce projet aux différentes Communes avec qui nous signons les partenariats aujourd’hui. »
Dr SANOU SOBZE Martin, PCA du PIPAD
Cet accord c’est pour donner la vision, après il faut qu’on définisse les secteurs d’intervention.
« Le président du SYCOME est entrain d’aller plus que le volcan pour la Menoua. J’apprécie sa vision, le pensée global, agir local. Global c’est la Menoua, mais le local c’est Fongo-Tongo. C’est pour cela que nous sommes à Fongo-Tongo. Nous avons accepté d’accompagner le grand-frère avec le PIPAD. Celui-ci est le deuxième accord. Le premier était avec EUROBIOPARK du professeur Colizzi qui est un très grand ami à notre Chef de l’Etat. C’est pour l’Italie. L’accord avec notre grande sœur Maffo c’est pour la Belgique. La coopération nord-sud fonctionne quand on réussit aussi à développer la coopération sud-sud. Et je pense que ce sera avec le retour pour le Rwanda. Elle est Camerounaise de cœur parce que son mari est camerounais. Mais elle est rwandaise. Moi je pense qu’on ira aussi au Rwanda. Et c’est ce que j’appelle nord-sud et sud-sud. C’est ce qui va faire notre différence. On doit se démarquer dans la décentralisation. La décentralisation est une occasion que le cher de l’Etat nous a donnée. Montrons rapidement qu’on a compris, qu’on cherche pour le peuple, avec le peuple et pour soutenir le peuple. C’est cela qui nous intéresse. Parce que c’est ce peuple qui nous donne cette chaise. Lorsque je suis dans une mairie, je me sens avec le maire pour l’accompagner. Cet accord c’est pour donner la vision, après il faut qu’on définisse les secteurs d’intervention. Quand on définit les secteurs, il faudra qu’on ait une méthodologie, et après il faudra qu’on fasse des actions. D’ici 9 mois, quand le sous-préfet va nous interpeller avoir le bilan… Aujourd’hui il y a eu fécondation, à 3 mois il faudra faire l’échographie pour connaitre le sexe de l’enfant, à 6 mois il faudra faire l’échographie pour voir la morphologie, mais à 9 mois il faudra que l’enfant soit là. C’est ça qui va faire la joie du roi, la joie des conseillers municipaux et de nous tous qui sommes dans cette salle. »
Monsieur AMIYA Blaise DONGANA, Sous-préfet de l’arrondissement de Fongo-Tongo
J’espère que le maire va saisir cette occasion pour que cet accord connaisse un succès éclatant
« Quand vous dirigez les Hommes, vous voulez que ces hommes vivent dans les conditions meilleures. Vous êtes venus pour accompagner notre arrondissement, le plus jeune du département de la Menoua. Depuis un temps, il faut avouer que la nouvelle équipe dirigeante… nous constatons que les choses vont de mieux en mieux. Votre venue vient encore booster, encourager l’exécutif communal pour aller de l’avant. Moi, je vous suis très reconnaissant pour cela. Pour le PCA du PIPAD nous sommes déjà comme des frères. J’ai observé qu’il accorde beaucoup d’attention à l’arrondissement de Fongo-Tongo. Je sais de quoi il pèse. Vous nous amenez beaucoup de choses et je vous encourage à aller de l’avant. Vous êtes de la Menoua, donc vous êtes dans l’obligation de soutenir vos frères et sœurs. Nous osons croire que cet accord de partenariat va vraiment faire décoller notre arrondissement, notre commune, nos populations, dans les années à venir. En tant qu’autorité administrative on va vous accompagner pour la réussite totale de ce partenariat. Madame la présidente de l’association Djaili Mbock, nous comptons beaucoup sur vous. J’espère que le maire va saisir cette occasion pour que cet accord connaisse un succès éclatant. »
Deux importants faits à la fin de cette signature : l’échange de cadeaux et la remise d’une enveloppe symbolique à madame la 1ère adjoint au maire de Fongo-Tongo pour les femmes d’une part, et une visite à la Chute de Mami Watta.
Augustin Roger MOMOKANA