Ecrit par Augustin Roger MOMOKANA
Tout le monde n’est pas appelé à souffrir ? J’ai un bac G2 avec une licence. J’ai bac +5 je ne peux pas moi vendre, je mérite le bureau climatisé. Voilà à quoi se résume le rêve nos enfants d’aujourd’hui. Qu’ils cessent donc de se plaindre s’ils ne veulent pas souffrir. Il y aura toujours des personnes qui vont souffrir pour obtenir certaines choses dans la vie.
Est-ce que les jeunes comprennent même que l’appétit vient en mangeant ? La honte de commencer par des petits boulots maintient beaucoup de jeunes dans la pauvreté. J’ai commencé dans des conditions de précarité et aujourd’hui je m’assume pleinement. Il est possible de partir de zéro à héro. Ceux qui ont déjà accepté qu’il faut commencer au bas de l’échelle ne se plaignent pas.
Il y’en a qui veulent tout avoir, sans effort, pourtant ils sont issus des familles à faibles revenus, où les parents se sont au moins battus pour les envoyer à l’école. Ne sont-ils pas au courant de l’adage selon lequel certains sont nés avec une étoile sur leur front ? Chacun doit connaître sa place et l’accepter.
Avec 500 francs CFA tu peux commencer par vendre l’eau en sachet au lieu de vouloir casser les maisons des gens pour vivre. Moi-même j’ai vendu du Small no Be Sick et le papier hygiénique. Mon capital était 1200 FCFA. Au bout d’un mois j’ai pu mettre de côté 23 600 FCFA. Imagine que j’ai fait cela sur une année. Je l’ai fait avec ma licence en poche hein. Il y a des commerçants qui n’ont pas le temps de quitter leur comptoir pour aller acheter des menues choses pour la maison.
Aux jeunes qui ont fait l’enseignement général, oubliez vos gros diplômes, cherchez à apprendre bien un métier dans un centre technique ou un centre agrée ; obtenez votre attestation et allez sur le terrain chercher du boulot. Revenez après me diras si la vie est difficile. Je déménage dès mon premier salaire.