
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 10 juin 2021.
On dirait qu’il n’y a plus de sécurité au Cameroun. Des cambriolages à n’en point finir ? Dans les hautes sphères de la République en plus. Le Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), la Direction générale des impôts (DGI), le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). Les gens ont pu éventrer les coffres forts de la République comment ? Tout cela en moins d’une semaine ! C’est quoi comme ça ?
Nulle ne pouvait imaginer des institutions comme celles-là à la portée de cambrioleurs. Pourtant les défoncer devient comme un jeu d’enfants. Ces communiqués de presse pour annoncer ces incidents provoquent du rire chez les uns, des pleurs chez certains, de l’indifférence chez d’autres. Le pays –ci est gâté vrai-vrai.
Comment peut-on cambrioler à la direction générale des impôts ? Comment cela est-il possible au GICAM ? Comment le ministère chargé du Contrôle supérieur de l’Etat peut-il sombrer si bas ? Ce sont tous des coffres forts. Des endroits où un seul papier disparu peut mettre tout le pays à genoux. Ces maisons-là n’ont pas de gardien ? Tout ceci signifie-t-il que personne n’y veille ?
Les enquêteurs-là doivent interpeler tous ceux qui travaillent dans ces institutions-là ? Il faut leur faire boire le cadi. Ce n’est pas normal. Quelqu’un ne peut pas s’aventurer dans ce genre de maison sans y connaitre quelque chose ou quelqu’un. Et si ces cambriolages sont liés aux auditions des gestionnaires des fonds Covid-19, il faille dire que les personnes soupçonnées n’ont aucuns moyens personnels pour venir effacer les traces, si elles ne s’appuient sur des gens de la maison.
« Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles. » c’est Albert Camus cité par un anonyme.
Augustin Roger MOMOKANA