Que s’est-il passé lundi soir dans la prison centrale de Yaoundé Kondengui ? Des prisonniers remontés par l’arbitraire judiciaire et la promiscuité ambiante dans le pénitencier, et les lenteurs dans l’instruction des dossiers ont manifesté leur ras-le-bol.
Les raisons d’une insurrection
Des sources concordantes indiquent que des prisonniers politiques anglophones détenus depuis de longs mois ont cru devoir dénoncer l’arbitraire dont ils sont l’objet, en se mobilisant dans la cour principal de la prison. A cet effet ils on brandi des pancartes aux paroles exposant leur détention illégale, le peu de sérieux du système judiciaire.
« Ces détenus politiques anglophones ont également demandé leur libération afin qu’ils aillent travailler à la rentrée des enfants dans les écoles de ces deux Régions du Pays. La protestation pacifique a donc donné lieu à des discours et des chants», écrit le MRC.
Les dérives d’une manifestation pacifique
Le régisseur de la prison repoussé à deux reprises par les insurgés aurait, à la tombée de la nuit, décidé de faire appel aux occupants du Kosovo, quartiers 8 et 9. Une fois dans le site des hostilités les détenus dangereux ont entrepris. Le but de cette libération est que ces prisonniers dangereux rejoignent les prisonniers politiques, les détenus anglophones. Sachant que ce contact va produire des étincelles et peut-être une véritable mutinerie.
« Hélas les choses vont prendre une toute autre direction avec un agenda autonome suivi par lesdits détenus chargés pour la circonstance de mettre de l’ordre. Des pillages et des départs de feu seront plutôt observés sans surprise », témoignage notre source.
Les conséquences.
Emeutes, attaques aux prisonniers de luxe et incendie des bureaux et des ateliers de la prison. De toute évidence, les insurgés auraient se sont rués sur les bâtiments et bureaux, pour mettant à feu et saccageant bureaux et bibliothèques. Ces mutins ont tenté de violer des femmes, de même qu’ils auraient violenté les détenus dits des quartiers spéciaux notamment Inoni Ephrain et Urbain Olenguena Owono.
Les conséquences.
Suite à cette situation, aucune évasion ni blessé ou tué. Cependant les forces de sécurités intervenues ont enlevé, pour le SED (Secrétariat d’État à la Défense) le Premier Vice-président du MRC, Mamadou Mota. Des images insoutenables l’ont présenté jeté dans une voiture de la gendarmerie.
« Nous n’avons aucun problème, ni avec les gardiens de prison, ni avec la prison elle même, ni avec le régisseur. Tout ce que nous demandons c’est d’être jugés et condamnés ou relaxés car nous avons marre des procédures interminables. Nous voulons discuter avec le Ministre de la Justice !!! » a indiqué le détenu Mamadou Mota.
Augustin Roger MOMOKANA