De nombreuses personnalités ont exprimé leur crainte pour les compatriotes en surnombre dans les prisons. Elles demandent un geste en faveur de ceux qui ne sont pas dangereux.
L’ampleur que prend la pandémie du Covid-19 n’épargnera pas la prison. Du fait que des gens ont été sortis des commissariats de police et des brigades de gendarmerie pour être jetés en prison alors que la maladie avait été déjà déclarée dans notre pays.
Dans une lettre ouverte au président Paul Biya, Albert Dzongang demande de « décongestionner les prisons que vous avez surpeuplées de vos adversaires politiques et de pauvres citoyens qui n’ont pas les moyens de payer votre justice. Libérez ces prévenus qui attendent depuis des années pour certains un hypothétique jugement. Ils sont plus de 80% de l’effectif de vos prisons, ajoutez à ceux -là, ceux qui ont purgé leur peine et n’ont pas d’argent pour payer les amendes. »
Denis Foretia pour sa part pousse le cri de détresse un plus loin. « le #Cameroon Le gouvernement DOIT immédiatement décongestionner toutes les prisons pour réduire la propagation #COVID19 . SEULS les criminels dangereux devraient être laissés. Il est également temps de libérer immédiatement @sisiku_ayuktabe et négocier un cessez-le-feu. #COVID19CMR sera dévastateur. Nous devons AGIR MAINTENANT. #Cameroun », écrit-il sur twitter.
De nombreuses personnalités politiques camerounaises séjournent en prison pour diverses raisons. Certains ont été jugées et condamnées pour des délits de détournements des deniers publics tandis que d’autres y sont pour leur implication dans la crise anglophone d’une part, et la crise post présidentielle 2018 d’autre part.
Augustin Roger MOMOKANA