
3e Conseil national du SYNES à l'Université Dschang
Le Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNES) vient de tenir son 3e Conseil national, le deuxième du genre en l’écart de deux ans, en plus de 25 ans d’existence. Ce fut un grand meeting des enseignants des universités publiques du Cameroun.
Le troisième congrès national du SYNES, est rentré en gare ce vendredi 4 septembre 2020. C’était au cours d’une cérémonie, organisée dans la salle des spectacles à l’Université de Dschang.
Les travaux se sont déroulés en présence du Professeur Alexis NGANTCHOU, conseiller technique et représentant du Recteur de l’Université de Dschang. Il a d’ailleurs saisi l’occasion pour saluer le SYNES qui honore le corps enseignant.
Selon lui, le SYNES, a démontré qu’on pouvait revendiquer sans politiser, sans faire recours à la violence et revendiquer pour construire. Le syndicat National des Enseignants du Supérieur milite pour assurer de meilleures conditions de vie et de travail aux enseignants-chercheurs du Cameroun.
Mais les responsables du SYNES ne sont pas prêts à se laisser endormir par des discours politiciens. « Les enseignants doivent se remettre en cause. Cela afin de mieux lutter contre les injustices systémiques dont la récurrente est la précarisation entretenue à dessein pour museler l’enseignant-chercheur, dans le but de contrôler la pensée », insiste Dr Fridolin NKE, enseignant de philosophie à l’Université de Yaoundé I.
L’on a appris, dans les discours d’usage, que la pandémie du covid-19 a fait perdre au SYNES plusieurs de ses membres. D’où la nécessité de renouveler et d’installer officiellement le bureau.
Le troisième congrès a été l’occasion pour le SYNES de procéder au renouvellement de son bureau exécutif. Il comprend neuf membres. Sa mission n’a pas changé, même si un coup de pied doit être posé sur la pédale.
A terme, il s’agit de poursuivre la sensibilisation et le rassemblement des syndicalistes autour des mêmes idéaux, de remettre l’enseignant du supérieur au cœur du débat car, fort de ses facultés et de ses compétences, il peut servir de boussoles aux politiques, aux dirigeants.
Le nouveau secrétaire général le PROFESSEUR TOPI BLAISE, assurait déjà l’intérim depuis 133 jours et a organisé de nombreuses réunions par Visio conférence. Les coordonnateurs s’étant tous rendus compte, de ce qu’il a abattu comme travail, ont à l’unanimité décidé de le garder à ce poste. Car « il est digne de confiance et capable de conduire cette grande équipe. »
Le SYNES est ouvert à tous les enseignants du supérieur, mais les femmes ne s’y intéressent pas trop. D’où le regret de Docteur WOGUEM Jeannette. « Toutes les femmes enseignantes du supérieur, ces femmes, ne tiennent pas compte de leur capacité à changer les choses ». D’où l’invitation à elles, afin que rejoignent le mouvement. Elle « les invite donc, à croire à la chose et de militer pour leurs enfants, nièces, cousins et cousine si elles ne veulent pas le faire pour elles. »
Le SYNES a donc prit rendez-vous avec l’ensemble du corps enseignant pour 2021, pour la tenue du 4e Congrès national déjà en préparation. Avec comme cible la lutte pour l’autonomisation des universités publiques. Il s’agit « de l’autonomisation de l’université et de l’indépendance des enseignants- chercheurs », clament les synesistes.
Liste du bureau du SYNES
– Secrétaire général : M. TOPI Blaise
– Secrétaire général Adjoint : Professeur ABANMA
– Secrétaire national à l’administration : Professeur PENGOU
– Secrétaire national à la communication : Dr WOGUEM Jeannette
– Secrétaire national aux affaires extérieures : M. NANSSEU Charles
– Secrétaire national aux affaires scientifiques : Dr DJAMEN0………..
– Secrétaire national aux activités juridiques : Professeur FOUELEFACK
– Commissaires aux comptes : Professeur TEMGOUA
– Trésorier : Dr Guy Merlin MBAKOP
Au terme de cette rencontre de 48 heures, les différentes délégations venant des universités du pays sont reparties satisfaites, cette joie étaient perceptible sur les visages.
Liane KENNE