
Le magnat de la presse, Jean Pierre AMOUGOU BELINGA s’est rebiffé. Il a adressé une lettre d’excuses à ses frères et sœurs Fang-Béti qu’il avait qualifiés de « foncièrement méchants et paresseux ».
Quelle mouche a donc piqué Jean Pierre AMOUGOU BELINGA ? Le Pdg du Groupe l’Anecdote dont les ennuis judiciaires ne cessent de s’amonceler depuis qu’il a manqué du respect à son père Martin MBARGE NGUELE fait son mea culpa.
La lettre d’excuses à laquelle Sinotable a eu accès se présente comme une dictée. Une dictée voulue par les personnes que le Pdg a, à un moment donné et sous le coup de la colère, cru devoir traiter avec condescendance et mépris. Il l’a appris, c’est la baleine qui mange le maquereau.
Ceux qui, comme Jean Pierre AMOUGOU BELINGA, passent le clair de leur temps à insulter leur tribu devraient apprendre de cette sortie du puissant homme d’affaires qui, malgré tout, est une valeur que la république doit protéger pour son apport à la paix et au développement du Cameroun.
L’Intégralité de la lettre d’excuse à ses frères et sœurs Fang-Beti.
Chers frères, chères sœurs,
Dans un moment de profonde dépression, j’ai eu à tenir le 1er Juillet 2020, de propos peu accommodants, désagréables, voire blessants à l’égard de mes frères et sœurs Fang-Beti en général, et ceux de la région du centre en particulier.
Cette sortie, intervenue dans un contexte où j’avais la conviction d’être victime de conspirations de certains d’entre vous, a suscité un vif émoi.
J’ai, par la suite, moi-même, mesuré l’ampleur des blessures que ces propos ont pu causer au sein de la communauté à laquelle j’appartiens intégralement et à laquelle je suis lié par le sang.
Comme tout être humain, vous vous en doutez bien, avec les attributions que vous veniez de me donner, je suis à une autre école de la vie.
Il peut arriver à tout être vivant, qui qu’il soit, d’être sous le coup d’une déception ou de ce qui lui parait être une trahison, de se sentir blesser et de vouloir exprimer son indignation. Ce fut malheureusement mon cas.
Au fil des jours, seul, face à ma conscience, et au vue des attributs que vous m’avez donnés, j’ai fini par me rendre à quel point, vous, les miens, tout comme tous les camerounais, m’êtes importants et ne devriez, à aucun moment, être victimes de mes états d’âme.
C’est pourquoi, à vous tous et à vous toutes, mes frères et sœurs, de la grande communauté Fang-Beti, à Son Excellence le Président de la République, 1er Patriarche et 1er Magistrat du Cameroun, à tous les patriarches, particulièrement à mon père Martin MBARGA NGUELE, Grand Patriarche des Bene, qui se seraient sentis légitimement blessés par cet excès de colère et cette expression d’indignation vraisemblablement injustifiée, je viens humblement présenter mes excuses les plus sincères.
Un tel moment de faiblesse peut arriver à chacun d’entre nous.
A mon tour, je pardonne aussi de tout cœur tous ceux qui, de près ou de loin, consciemment ou inconsciemment, ont envenimé cette situation, en oubliant que nous sommes tous frères et condamnés à pratiquer le « vivre ensemble » exhorté par notre Chef de l’État, le Président PAUL BIYA.
Fait à Yaoundé, le 09 Octobre 2020
AMOUGOU BELINGA Jean Pierre.