
Chantal Biya a l’oreille de son époux
“Cameroun : Madame la présidente”. Jeune Afrique(JA) a frappé fort. Le magazine panafricain a le Cameroun dans son viseur. A l’heure où le pays s’angoisse au nord comme à l’Ouest, au Nord et sud-ouest.
« A l’ombre de son époux, la première dame, Chantal Biya développe avec méthode ses réseaux d’influences. Nominations, disgrâces, promotions, limogeages… Du Palais d’Etoudi aux Galas de charité, enquête sur une quadra trop redoutée- et longtemps sous-estimée.»
Selon Jeune Afrique, Chantal Biya a l’oreille de son époux et tous les fauves qui essayent de sa battre pour la succession redoute cette “OVNI”.
« On l’imagine gouvernant le Cameroun à l’instar d’Edith Wilson présidant les Etats-Unis dans l’ombre de son époux affaibli, Thomas Woodrow Wilson », écrit JA.
Le journal de Béchir Ben Yahmed soutient, par ailleurs, que l’ancien Directeur du Cabinet Civil, Martin Belinga Eboutou, Alain Edgar Mébé Ngo’o ont perdu leur fauteuil à la demande de madame la Présidente. Tout comme certains, à l’instar de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la république, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt ministre des arts et de la culture bénéficient de ses grâces.
Selon JA, ces derniers auraient dû payer cher leurs scandales de l’attribution des marchés de la CAN 2019 initialement prévue au Cameroun et retirée en décembre par la CAF pour les retards dans l’exécution des infrastructures.
Au Cameroun, dans le sérail précisément, cette publication est vue comme une attaque contre le régime. Parce qu’elle vise à insinuer que le première dame a pris, discrètement, le fauteuil de son époux récemment réélu pour un nouveau mandat de sept ans à la tête du Pays. Ce faisant, JA attise les tensions de l’opposition dont certains n’ont pas encore fini de revendiquer la victoire de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.
Augustin Roger MOMOKANA