
la campagne d’inscriptions massives au MRC empêché par les autorités.
Le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) dont le principal leader Maurice Kamto et certains de ses lieutenants font depuis peu face à la justice militaire avait projeté d’enrôler de nouveaux militants dans ses rangs samedi.
Le siège du MRC à Odza, dans la capitale politique du Cameroun, et la représentation à Deido dans la capitale économique où étaient prévus les recrutements massifs de nouveaux adhérents ont été ceinturés aux premières heures de la journée par les forces de l’ordre composées de la police et de la gendarmerie.
« Les partis politiques n’ont pas le droit de: se réunir, tenir des meetings, mener des actions non-violentes…mais bien sur, il faut aller aux élections! », s’offusque Edith kah Walla.
La double campagne pour les adhésions massives dans le MRC fait suite d’une part à l’arrestation le 28 janvier dernier de Maurice Kamto et de plusieurs cadres de son parti, et d’autre part à un appel lancé dans son message à la jeunesse le 10 février par le Président Paul Biya afin qu’ils participent à la vie politique de la Nation en se faisant élire au sein des Conseils municipaux, aux parlements et dans les Conseils régionaux.
Selon nos sources, la police a empêché à la presse de couvrir les deux événements, menaçant de faire usage des armes en cas d’insistance. Une énième violation de la liberté de la presse.
Ce durcissement de ton contre le MRC qui revendique la victoire de son candidat à la dernière élection présidentielle apparaît comme des prémices d’une suspension dudit parti. L’on se souvient que le ministre de l’Administration territoriale avait déjà évoqué le sujet, lui qui s’est donné le pouvoir de remplacer les dirigeants de certains partis politiques à l’instar de l’UPC et du CPP.
Augustin Roger MOMOKANA