Le Cameroun lance dès le 15 octobre 2020 l’opération de prélèvement d’une taxe de 33% sur tout téléphone portable et tablette nouvellement connecté. L’annonce de l’entrée en vigueur de cette taxe suscite des grincements dans la population.
Ce prélèvement prévu par la loi de finance 2019 entre en vigueur le 15 octobre. Le taux du prélèvement est fixé à 33%. Taxe téléphone portable Cameroun.
Tout téléphone portable et tablette acheté devra s’acquitter de cette obligation fiscale imposé par la douane camerounaise. Taxe téléphone portable Cameroun.
Faute de collecter la taxe directement auprès des importateurs de téléphones, l’Etat a décidé de se retourner vers les consommateurs. Taxe téléphone portable Cameroun.
Pour prélever sur un téléphone, la plateforme dédiée identifie l’IMEI de tout téléphone qui se connecte pour la première fois à l’un des quatre réseaux en vigueur au Cameroun : Camtel, Orange, MTN, NEXXTEL.
Une fois le téléphone ou la tablette identifiée, un message est adressé au propriétaire pour lui signifier sa taxe et les deux éventuellement de règlement. La première possibilité que l’on offre aux consommateurs c’est de soustraire à son compte de navigation la somme de 100 francs CFA par jour, et cela jusqu’à l’épuisement de sa dette. La deuxième c’est le paiement cash.
« Pour le payement, deux options vous sont proposées. Le payement Cash, et le payement en tranches (Le nombre n’étant pas encore déterminé). »
Sauf que des voix s’élèvent qui dénoncent cette taxe. « Je veux un peu revenir sur la légalité de cette mesure. Le gouvernement voudrait que l’on paye des droits de douane avec notre crédit téléphonique. Or, le crédit téléphonique n’est paz reconnu comme moyen de paiement en zone CEMAC.
Rebecca ENONCHONG qui a posté cette réaction l’étaie avec un extrait du REGLEMENT RELATIF AUX SYSTEMES, MOYENS ET INCIDENTS DE PAIEMENT de la COBAC, en sa DEUXIEME PARTIE traitant des MOYENS DE PAIEMENT. En son article 12 les statuts de cet organisme énoncent, « sont considérés comme moyens de paiement tous les instruments qui permettent à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé ».
Et pour plus de précision, cette disposition énumère les moyens de paiement. Ce sont « le chèque, le lettre de change, le billet à ordre, le virement, le prélèvement, la carte de paiement, la monnaie électronique ».
Pour sa part, une association de défense des droits du consommateur, « La Focaco exhorte une fois de plus l’Etat du Cameroun à réduire son train de vie et à supprimer plusieurs institutions budgétivores. » La Fondation Camerounaise des Consommateurs présente des astuces pour contourner cette taxte.
Augustin Roger MOMOKANA