Bissie et Eyenga sont désormais des jumelles. Les sœurs siamoises âgées d’un an ont été opérées avec succès mercredi 13 novembre 2019 à Lyon, en France.
« L’opération pour séparer les petites sœurs siamoises camerounaises est une réussite! » se réjouit HCL – Hospices Civils de Lyon sur son twitter. Les sœurs siamoises, unies au niveau du foie et de la base du thorax.
Grâce à l’Etat du Cameroun, à l’Hôpital Femme-Mère-Enfant des Hospices Civils de Bron, à l’ONG Chaîne de l’Espoir, et surtout docteur Faustin Mouafo, Bissie et Eyenga sont désormais des jumelles.
Bissie et Eyenga, les sœurs siamoises ainsi que Mayah Laurel leur maman, sont arrivées à Lyon vendredi 1er novembre pour subir une opération prévue le 4. « Cette intervention exceptionnelle et extrêmement délicate » n’a finalement été réalisée que le mercredi 13 novembre, à pour des raisons de l’état de santé de Bissie et Eyenga.
L’opération des sœurs siamoises intervient à la veille de la célébration du Cinquantenaire des Hospices Civils de Lyon les 14 et 15 novembre. Un gâteau spécial donc pour le personnel de cet établissement de référence.
Bissie, Eyenga et leur mère Mayah Laurel sont originaires d’Ayos, dans la région du centre au Cameroun. Laurel n’a pas été suivie pendant sa grossesse. Après un accouchement « long et douloureux », elle met au monde Bissie et Eyenga, deux petites filles unies au niveau du foie et de la base du thorax. Elle s’est rendue dans la capitale Yaoundé, à 140 kilomètres de chez elles où elles ont été accueillies et ont vécu près d’un an. Prises en charge par le docteur Faustin Mouafo dont l’hôpital ne dispose pas des équipements nécessaires pour réaliser une opération de cette envergure.
C’est alors docteur Mouafo contacte le professeur Pierre-Yves Mure, chirurgien pédiatrique aux Hospices Civils de Lyon qui, en déplacement au Cameroun verra en consultation les siamoises. Il leur fait passer un scanner et trouve une « forme favorable » pour les séparer.
Le professeur Pierre-Yves Mure contacte la Chaîne de l’Espoir, une ONG experte en matière de transferts et prises en charge d’enfants venant d’Afrique en France. L’intervention chirurgicale de ce 13 novembre est ainsi rendue possible grâce à la coopération de plusieurs acteurs dont l’ONG la Chaîne de l’Espoir qui a pris en charge « le transport » de Mayah Laurel et ses siamoises. Les Hospices Civils de Lyon quant à elles ont mis à disposition leur infrastructure, tandis que le gouvernement camerounais a participé au financement de l’opération.
Image: Chaine de l’Espoir
Augustin Roger MOMOKANA