
« On ne devait jamais arriver à ce niveau si les gens qui nous gouvernent ne s’intéressaient pas qu’à la sauvegarde de leur pouvoir ». L’Incomparable PAPALO fustige les pouvoirs publics qui n’ont pas su éviter le carnage de Kumba ce samedi 24 octobre 2020.
La dernière chanson de l’Incomparable Papalo est sur le marché. Le single dénonce l’ « hypercentralisation du pouvoir », la phagocytassion des anglophones et l’importance qu’occupe l’argent dans les relations humaines.
« Pèn Losé » appelle à la solidarité et au dialogue. La situation de misère dans laquelle vivent les populations n’est pas un médiateur. Bien au contraire il s’agit d’une étincelle capable d’engendrer le brasier.
Même si, posant le regard sur la crise anglophone, l’artiste exprime son inquiétude face à l’état très avancé de la détérioration des relations entre Yaoundé et les NOSO, l’artiste demeure serein quant à l’issue que pourrait entrainer une médiation neutre.
« On a trop laissé la situation se détériorer. C’est difficilement maîtrisable. Il faut un cessez le feu et une médiation internationale. Ce qu’on aurait pu éviter. J’ai peur que la situation ne se soit déjà trop enlisé », regrette l’Incomparable PAPALO.
Tout a pourri du fait d’une élite égoïste qui se refuse d’aider ses sœurs et frères à s’intégrer dans la vie active et à gravir les échelons sociaux. La décentralisation risque ne pas produire les fruits escomptés.
« C’est la mentalité générale au pays où les élites ne veulent voir personne émerger autour d’eux. Préférant que les gens fassent la cour chez eux et ils leur donnent de temps en temps quelque chose. Tu connais bien ces comportements généralisés au pays », rappelle l’artiste.
Le nouveau single de l’Incontournable PAPALO est déjà téléchargeable s ou à écouter ur la plateforme Youtube.
« Vous vivez dans environnement où il y’a des coupures d’eau et de lumière tout le temps pas de toilettes publiques, pas de route. On vous montre le soleil et la lune, vous vous obstinez à regarder le doigt. Bref levez-vous pour sortir de la misère, pour prendre votre destin en main. »
Mais « levez-vous », dit l’artiste, n’est forcément un appel à la manifestation contre les pouvoirs publics. Il s’agit de prendre conscience de la situation et de trouver les moyens de sa correction.
Augustin Roger MOMOKANA