Cameroun – Monument « Mère de l’humanité » : silence total 7 ans après l’annonce du lancement des travaux.

« Mère de l’humanité !» le monument présenté par Aveline AVA et le gouvernement comme le plus grand et significatif en Afrique serait-il mort avant d’avoir été lancé ?

Ce monument qui visait, avait-on expliqué, à reconnaître et à célébrer l’Afrique en tant que berceau de l’humanité et berceau de la civilisation attend toujours d’être lancé.

En mai 2016, le projet avait été présenté par son porteur, Mother of Humanity Monument Foundation et son partenaire stratégique Ark Jammers Connections”, comme devant faire de Kribi une destination internationale, une terre de rayonnement spirituel, intellectuel pour les afro-descendants en particulier et le peuple noir en général.

Il s’agit d’une statue de femme africaine haute de 95 m, tenant une plume de la vérité, posant sur un globe terrestre offrant la dorsale africaine en 29 étages au cœur de 54 pavillons représentant les États africains.

Envisagé pour occuper 80 hectares-site déjà mis à disposition par l’État du Cameroun et définitivement sécurisé le 14 juillet 2021-, le monument « Mère de l’humanité » en mémoire aux victimes de la traite négrière et en hommage aux Afro-Américains en quête de leurs origines a pour mission, selon ses concepteurs, de « guérir le monde en inspirant chaque individu ».

« Cette image, c’est une très belle femme. Je ne sais pas ce qu’on a pu voir d’autre. C’est une femme qui surplombe un immeuble, dans lequel immeuble on trouvera des bibliothèques, des discothèques, on trouvera des centres commerciaux, enfin, tout ce qui fait partie de la culture humaine », répondait Richard KEUKO, l’interface Cameroun du projet.

Annoncé en grande pompe avec comme devant être inauguré en 2020, « Mother of humanity » n’est toujours pas sorti des terres en 2023. Pourtant le choix porté sur le Cameroun par les porteurs du projet relevait du positionnement stratégique du pays, des langues officielles, de l’hospitalité et surtout du paysage de la ville d’accueil.

Augustin Roger MOMOKANA

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