Dschang, 04 juin (Sinotables.com) – Le Forum Enjeu II a ouvert ses portes lundi 04 mars 2018 à Dschang. Pendant cinq jours il réunira ses participants sous le thème « Jeunesse et engagement citoyen dans l’espace francophone : quels modèles et pratiques pour l’atteinte des objectifs du développement durable ODD 20130 ? »
« Lorsque vous parcourez les ODD, c’est de la vie qu’il s’agit en fait. Mais comment on fait pour défendre ça ? Comment on fait pour la préserver ? Ça questionne la participation des jeunes et de la citoyenneté » : Yene Ernest.
En ouverture, l’honneur est revenu à Yene Ernest, journaliste et secrétaire exécutif de l’association Fondation Conseil Jeunes (FCJ) du Cameroun d’entretenir les participants sur « Jeunesse et engagement citoyen». Bon à relever, ce forum est en prélude à la célébration de la Journée Internationale de l’Environnement (05 juin) dont l’épicentre cette année est l’Inde.
« Il faudrait que les jeunes s’impliquent dans les projets de développement durable, mais tout en sachant que cela signifie préserver les droits des générations futures » : Paul.
De cet exposé très pratique et aux allures de catéchèse il ressort que la jeunesse camerounaise (64,2% de la population) est habité par des angoisses quotidiennes. Ces angoisses existentielles ont des répercussions graves sur la jeunesse.
Ainsi, le jeune camerounais n’a qu’un rêve : survivre. Cela passe par, entre autres, le désir d’aller conquérir son mieux-être dans d’autres pays, l’attente des changements politiques.
« La première préoccupation des jeunes camerounais c’est leur insertion socioprofessionnelle, c’est-à-dire la recherche du mieux-être » : Yene Ernest.
Face à ces angoisses, Yene Ernest propose quelques solutions dont la migration du statut se spectateur à celui d’acteur. Un tel changement enclencherait une participation aux affaires de la cité, fera entendre la voix de la jeunesse dont la tranche d’âge se situe entre 1 et 35 ans.
Cette mutation implique l’engagement et le militantisme. S’engager signifiant don de soi pour une cause nobles ; tandis que militantisme renvoie à militaire, c’est-à-dire se sacrifier pour la cause, s’il le faut.
« On a trop de spectateurs [au Cameroun]. Les gens refusent d’être acteurs parce qu’ils estiment qu’ils n’ont pas les qualités ou la qualité intellectuelle pour contribuer à quelque chose. Le défi c’est de montrer à chacun en quoi il peut être important » : Yene Ernest.
Le forum s’est ouvert en présence de Gabriel Tessier et Adeline Hamelin–Groleau, deux experts canadiens arrivés au Cameroun pour prendre part à ce forum où ils seront face aux participants mercredi.
« Agir maintenant c’est mener des actions qui vont contribuer au développement de notre pays » : Paolo Pangui.
Le Forum Enjeu II est un cadre d’échanges et de partages d’expériences initié par SAJE (Solidarité en action pour la jeunesse au Cameroun) en partenariat avec Horizon Jeune ; avec l’appui de la Commune de Dschang, de l’Office Franco-québécois pour la Jeunesse, et Les Offices Jeunesse Internationaux du Québec.
Yene Ernest invite les jeunes à prendre à leur compte Thomas Mann pour qui être jeune c’est être spontané, c’est rester proche des sources de la vie, c’est pouvoir se dresser et secouer les chaines d’une civilisation élevée, c’est oser ce que d’autres n’ont pas eu le courage d’entreprendre, c’est se replonger dans l’élémentaire.
Augustin Roger MOMOKANA