
S.E. Paul BIYA, président de la République du Cameroun
«Tout laisse croire que la bonne information n’est pas fournie au président de la république. Si oui celle de la sécession », pense un internaute camerounais.
Les multiples échecs des ministres commis pour négocier une sortie de crise heureuse avec les camerounais de la partie anglophone du Cameroun témoignent de la profondeur du malaise.
Ces échecs pourraient être, on peut l’imaginer, la désapprobation des citoyens anglophones contre la façon dont le président gère les affaires de l’Etat. Parfois, certaines questions nécessitent l’intervention directe et personnelle de la plus haute autorité de l’Etat et non des émissaires en qui aucune confiance ne peut plus être accordée.
« Quel est donc ce président qui ne peut pas aller lui-même au contact de la réalité? Une réalité qui dure depuis plusieurs semaines… C’est à se demander s’il ne se délecte pas de ce qu’il se passe… », s’indigne un compatriote connecté sur facebook.
Depuis le début de la grève que n’a-t-on pas entendu. Traiter des fonctionnaires de l’Etat de « Boko Haram », de « sécessionnistes » ; et comme pour enfoncer le clou dans la plaie, des gens ont fait dire par le président de la République que les grévistes de « manifestants extrémistes, manipulés et instrumentalisés ». Ce qui est suffisant pour jeter la poudre au feu.
Non seulement le chef de l’Etat doit descendre à Bamenda et à Buea pour apaiser et rassurer les esprits, mais il doit restaurer le dialogue entre le peuple et ses représentants au parlement. La situation actuel a dépassé la limite de l’acceptable. Les appels des députés, sénateurs n’ont pas produit l’effet escompté, ce qui signifie la rupture entre le peuple et ses représentants.
Augustin Roger MOMOKANA