
« Si c’est moi qui doit être immolé pour que, enfin, le président Paul BIYA soit crédible, tant mieux ! (…) je suis fatigué. Je suis épuisé. Je pense que la vérité finira toujours par triompher », a réagi le professeur MESSANGA NYAMNDING (sur la photo avec son ami le regretté Charles ATEBA EYENE) qui dit n’avoir pas encore été notifié de la décision du Comité Central du RDPC.
Le professeur MESSANGA NYAMNDING, membre titulaire du Comité Central du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple Camerounais) ne fait plus partie des effectifs du parti au pouvoir, du parti de Paul BIYA dont il se proclame un fanatique la fumée sort.
Paul BIYA lui-même l’a chassé du parti, entérinant sans doute une option prise et proposée par le secrétariat général qui [certainement] commandé sa traduction au conseil de discipline. Assise tenue le 13 avril 2022 présidée par l’ancien premier ministre Peter MAFANY MUSONGE sous l’attribution « Commission de Discipline Ad Hoc du Comité Central ».
Pascal Charlemagne MESSANGA NYAMNDING paie sa dénonciation radicalisante des égarements du Cameroun qui met sur le dos de son parti. Il ne se fait pas payer pour dénoncer sur les ondes des radios comme sur les plateaux de télévision la prise en otage du Cameroun par ses camarades du parti qui brillent de toutes les pratiques obscènes pour assurer leur pouvoir.
Des déclarations qui ont choqué certains camarades du parti, à l’instar secrétaire général adjoint du Comité Central, Grégoire OWONA, par ailleurs Ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Se prévalant de sa casquette de membre du gouvernement, Grégoire OWONA a saisi le tribunal de Grande Instance de Yaoundé Centre Administratif au motif que le professeur Pascal Charlemagne MESSANGA NYAMNDING a , au cours d’une « émission télévisée diffusée le dimanche 08 août 2021, entre 11 heures et 13heures, dans la chaine dénommée +Vision 4+ », déclaré que le département ministériel dont il a la charge est « sinon le plus grand, mais un des foyers de l’homosexualité, de la prostitution et du harcèlement sexuel notamment vis-à-vis des hommes ».
Cette plainte déposé en septembre et qui circule depuis un certain temps sur les réseaux sociaux est signée par le Ministre du travail et de la Sécurité Sociale qui mentionne, à l’attention du juge, que « les faits ci-dessus relatés peuvent être constitutifs de l’une des infractions prévues et réprimées par le Code pénal du Cameroun, notamment l’outrage, en somme la diffamation, elle consiste dans l’allégation ou l’imputation d’un fait précis susceptible de porter atteinte à l’honneur ou la considération d’une personne ».
Pour cela le Ministre du Travail sollicite l’application de la loi qui protège « aussi bien les personnes que les institutions publiques (Cours et Tribunaux, forces armées, administrations publiques et Corps constitués) », que ces personnes soient nommées ou non.
Face à cette plainte, l’on pourrait comprendre qu’au moment où le rouleau compresseur va se déployer il n’était pas souhaitable pour les « camarades » que Pascal Charlemagne MESSANGA NYAMNDING jouisse encore de la qualité de membre du RDPC. Qualité qui pourrait amener le juge à se poser un certain nombre de questions sur le militantisme et l’état des relations de camaraderie entre les parties. Qualité qui pourrait influer la décision du juge.
Pascal Charlemagne MESSANGA NYAMNDING a réagi à son « exclusion définitive » du parti, mais déclaré au micro de Iris FM que son amour pour le président Paul BIYA est immortel. Il assimile son exclusion à ce qu’il appelle « la criminalité politique organisée ». Il estime que des gens venus de dehors ont « amené le père à tuer ses enfants ».
Bon à savoir, la session de la « Commission de Discipline Ad Hoc du Comité Central » a sanctionné trois membres de ce parti : NKPWALA Wielfried a écopé d’un blâme, MPON François Xavier quant à lui a été frappé d’une exclusion temporaire de douze (12) mois, et Pascal Charlemagne MESSANGA NYAMNDING Charlemagne a été tout simplement écrasé. Il ne fait plus partie des membres du parti.
« Personne ne peut enlever Paul BIYA de mon cœur. Vous savez, ils peuvent m’enlever du parti, mais ils n’enlèveront pas Paul BIYA de mon cœur. Ici au Cameroun ne lisez pas Paul BIYA entre les lignes, lisez Paul BIYA du côté de l’invisible. Au Cameroun, en dehors de Dieu, c’est Paul BIYA le maître du jeu. »
Augustin Roger MOMOKANA / Photo: DR
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