Le 10 Avril 1948, à Douala, se créait un mouvement qui allait désormais fédérer toutes les aspirations du peuple camerounais. Une nouvelle page de notre histoire s’ouvrait ce jour.
L’UPC était héritière d’un long combat qu’elle allait désormais concentrer.
Avant la deuxième guerre mondiale, la France a crée la JEUCAFRA (Jeunesse Camerounaise française) pour contrer l’amour que les camerounais avaient pour l’Allemagne. Elle craignait que les camerounais ne combattent aux côtés de l’Allemagne dans la guerre qui s’annonçait.
Les cadres de la JEUCAFRA devaient parcourir le Cameroun pour parler des bienfaits de la France. En parcourant le Cameroun, ils découvraient la misère réelle du peuple.
Quand la guerre touchait à sa fin, les camerounais transforment la JEUCAFRA en UNICAFRA (union camerounaise française). Il ne s’agit plus seulement d’un mouvement de jeunes, mais d’un mouvement national.
Puis l’UNICAFRA mute en RACAM (Rassemblement camerounais). Avec le RACAM, les camerounais montraient clairement à la France qu’ils veulent leur liberté et qu’ils ne veulent plus se définir par rapport à la France.
Le RACAM met sur pied deux organismes qui agissent comme le parlement et le gouvernement provisoire. Les débats sont tellement houleux que les plus modérés quittent la salle. Le RACAM était très en avance sur son temps. La France le combat.
C’est l’échec du RACAM qui pousse les plus déterminés à créer l’Union des Populations du Cameroun le 10 avril 1948. Après plusieurs hésitations, la France accuse réception des dossiers de l’UPC. Le parti n’aura jamais son récépissé de légalisation. Mais fonctionne avec son accusé de réception.
Dès sa création, la France commence à la combattre. Ce combat contre l’UPC se poursuit. Aujourd’hui le parti renait. Pour nos camarades de l’UPC-MANIDEM, l’UPC est un roseau qui plie, mais ne rompt jamais. Pour nous à l’Alliance Patriotique, l’UPC est un phénix qui renaît toujours de ses cendres.
YEMELE FOMETIO