Le geste manifesté le 13 mars 2020 à Yaoundé vient après celui des États-Unis et confirme à suffisance le caractère citoyen de cette entreprise.
« A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles », a-t-on coutume de dire. Alors que le ministre de la Santé publique a annoncé le 16 mars 2020 sur son compte Twitter un cinquième cas confirmé de coronavirus (COVID-19) au Cameroun, la Société camerounaise de raffinage Maya et Cie (SCRM) a, quant à elle, décidé de frapper un grand coup. Après les États-Unis qui ont donné 71 millions de F.CFA dans le cadre de la riposte contre cette pandémie, l’entreprise spécialisée dans le raffinage de l’huile et la fabrication des savons de ménage a offert un chèque de 150 millions de F.CFA le 13 mars dernier à Yaoundé, au ministère de la Santé publique. C’était au cours d’une audience accordée par le ministre Manaouda Malachie au représentant de la société Maya, à savoir Bienvenu Ngamga, vice-consul honoraire du Liban au Cameroun, agissant en lieu et place du PDG de Maya, Hazim Hazim et assisté du secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), Jacquis Kemleu Tchabgou par ailleurs nouveau maire de Dschang.
L’action citoyenne de l’entreprise Maya a été appréciée à sa juste valeur par le ministre de la santé publique, assisté pour la circonstance de son secrétaire d’État chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies, Alim Hayatou et de son secrétaire général, le Pr. Sinata Koulla-Shiro. Le geste de Maya vient en appui aux efforts énergiques déployés par les autorités publiques camerounaises pour riposter contre le COVID-19. « Nous avons manifesté en tant que société citoyenne notre soutien aux pouvoirs publics et pour encourager d’autres acteurs économiques à faire plus », a fait savoir Bienvenu Ngamga.
Dans sa prise de parole, le SG de l’ASROC Jacquis Kemleu Tchabgou s’est voulu un peu plus clair sur la symbolique du geste de Maya. « Il a été question comme de coutume en temps de crise, de contribuer aux efforts du gouvernement en pareille période. Au début de la guerre contre Boko Haram, nous avons offert un don de 10 000 cartons de savon et d’huile. Quand on est une société citoyenne, on ne peut que poser des actes dignes de ce nom. Le gouvernement a des difficultés financières. La société Maya, tête de proue dans le secteur de la transformation des oléagineux, donne le ton. Ce virus ne passera pas tant que les industriels feront ce qu’ils ont l’habitude de faire », a-t-il expliqué.
Dans sa verve habituelle, M. Kemleu a rassuré sur les états de service de la société Maya qui dispose d’une certification ISO 22000 relative à la sécurité sanitaire des aliments et lui permettant de mettre sur le marché des produits de qualité. Sans oublier sa capacité de production qui s’élève à 39 000 tonnes d’huile de palme mois.
Gil TAKE